Surveillance

Planification d’une vigie sanitaire rehaussée lors d’un événement de masse d’envergure internationale

Un sommet du G7 a eu lieu en juin 2018 dans la région de la Capitale-Nationale. Un tel rassemblement de masse est lié à une augmentation de certains risques, notamment infectieux et environnementaux, pour la santé publique. Afin de détecter d’éventuelles menaces et d’intervenir en temps opportun, une vigie sanitaire rehaussée a été développée par la Direction de santé publique de la Capitale-Nationale. Elle était complémentaire aux activités traditionnelles de vigie que sont la déclaration des maladies à déclaration obligatoire et les signalements passifs de menaces à la santé. La vigie des données des urgences, des signalements actifs de partenaires clés et d’Info-Santé et a entre autres été faite. Cet article décrit sommairement les activités de cette vigie rehaussée et les leçons tirées de sa planification, pour application à de futurs événements de masse d’envergure internationale.

Développement d’un indice d’adaptation en lien avec les impacts sanitaires néfastes autorapportés lors de conditions très chaudes et humides en été

En raison des changements climatiques et de leurs conséquences sur la santé des populations, des systèmes d’alerte et de surveillance ont été développés à travers le monde1-2, notamment au Québec3. Très utiles à la santé publique, les données de ces systèmes demeurent toutefois incomplètes, car elles ne tiennent pas compte de l’adaptation. Il faut dire que la nature de l’adaptation est multifactorielle et s’avère complexe à mesurer. La création d’un indice composite de comportements liés à l’adaptation s’avère donc tout indiquée ici.

Surveillance des impacts sanitaires des vagues de chaleur extrême au Québec – bilan de la saison estivale 2014

En 2014, la période de veille saisonnière estivale (15 mai au 30 septembre) a été marquée par des vagues de chaleur extrême dans trois régions sociosanitaires (RSS) (Tableau 1).

Tableau 1 - Vagues de chaleur extrême 2014

Une vague de chaleur extrême a été définie comme « les jours où les moyennes mobiles sur trois jours de la température maximale et de la température minimale observées aux stations météorologiques de référence atteignent les seuils de chaleur extrême ».

La biosurveillance des contaminants environnementaux au Québec : portrait, constats et recommandations pour l’implantation d’actions concertées

Au cours des dernières décennies, de nombreuses études ayant recours à la biosurveillance ont été réalisées au Québec, principalement à petite échelle. Toutefois, les données extraites de ces études sont difficiles à comparer, notamment à cause du manque d’uniformité entre les méthodologies analytiques employées. Or, le Programme national de santé publique (PNSP) du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) souligne l’importance de la surveillance de l’état de santé de la population et désigne la santé environnementale comme étant un domaine d’intervention prioritaire. En particulier, le PNSP déplore le manque de connaissances sur l’exposition des Québécois aux contaminants environnementaux et sur le lien entre cette exposition et certains problèmes de santé (MSSS, 2003, mise à jour 2008). La biosurveillance peut contribuer significativement à caractériser cette exposition.

Dans ce contexte, il est apparu pertinent pour l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) de réfléchir à la mise en place d’une stratégie qui permettrait une approche québécoise plus cohérente et plus concertée en biosurveillance. À cette fin, un portrait de la situation au Québec a été réalisé, suivi d’une analyse des besoins, des ressources et des opportunités dans le domaine. L’ensemble des éléments recueillis dans le cadre de ce projet a permis d’établir des constats généraux et de formuler des recommandations visant à favoriser la mise en place d’une telle stratégie.

Surveillance des impacts sanitaires des vagues de chaleur extrême au Québec : bilan de la saison estivale 2013

Depuis mai 2010, le système de Surveillance et de prévention des impacts sanitaires des évènements météorologiques extrêmes (SUPREME), développé par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), est disponible pour les autorités de santé publique. Il compte plusieurs volets soient : chaleur, froid, inondations, etc. Le volet chaleur du SUPREME a pour but d’identifier des vagues de chaleur extrême afin de permettre aux autorités de santé publique de mettre en place, en temps opportun, des mesures de prévention et de protection de la santé de la population. Ce système émet des avertissements de chaleur extrême fondés sur les prévisions des températures. Il présente également des données météorologiques et des indicateurs sanitaires en temps réel ou quasi réel, ainsi qu’un outil d’affichage cartographique permettant notamment de localiser les populations vulnérables.

La saison estivale 2013 a été marquée par des vagues de chaleur extrême dans quatre régions sociosanitaires (RSS). Le présent article résume les principaux éléments de surveillance des impacts sanitaires.

Bilan des éclosions de maladies d’origine hydrique au Québec en 2012

La surveillance des éclosions d’origine hydrique permet de dresser un bilan annuel du nombre et des caractéristiques des éclosions survenues du 1er janvier au 31 décembre 2012. Les données proviennent du jumelage de trois sources indépendantes : les signalements rapportés par les directions de santé publique (DSP), le registre « ÉCLOSIONS » provenant du fichier des maladies à déclaration obligatoire (MADO), ainsi que le registre des toxi-infections alimentaires du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ). La méthodologie est présentée dans le rapport qui couvre la période 2005 à 2007 (Canuel et Lebel, 2009) et n’a pas été modifiée par la suite. Seul le questionnaire d’enquête a subi de légères modifications.

Bilan des éclosions de maladies d’origine hydrique au Québec en 2012

La surveillance des éclosions d’origine hydrique permet de dresser un bilan annuel du nombre et des caractéristiques des éclosions survenues du 1er janvier au 31 décembre 2012. Les données proviennent du jumelage de trois sources indépendantes : les signalements rapportés par les directions de santé publique (DSP), le registre « ÉCLOSIONS » provenant du fichier des maladies à déclaration obligatoire (MADO) ainsi que le registre des toxi-infections alimentaires du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ). La méthodologie est présentée dans le rapport qui couvre la période 2005 à 2007 (Canuel et Lebel, 2009) et n’a pas été modifiée par la suite. Seul le questionnaire d’enquête a subi de légères modifications.

Comment définir une vague de froid?

Plusieurs études ont démontré une association entre les températures hivernales et l’augmentation significative de certains problèmes de santé, tels que les décès pour les causes non accidentelles, pour les maladies cardiovasculaires, les maladies respiratoires, les maladies coronariennes, les maladies cérébrovasculaires, ainsi que pour l’insuffisance cardiaque. Cependant, très peu de ces études ont eu recours à une définition objective de vague de froid.

Or, l’établissement d’une définition opérationnelle de vague de froid est une étape essentielle à la mise en place d’un système d’alerte au froid. Durant les cinq dernières années, seulement trois études ont analysé l’association entre le froid et les impacts sur la santé à l’aide d’une définition opérationnelle de vague de froid : Ma et al. (2013), Kysely et al (2009) et Revich et Shaposhnikov (2008). À partir de l’analyse de ces trois études, quelques précisions méthodologiques concernant la définition opérationnelle d’une vague de froid sont discutées.

Bilan des éclosions de maladies d’origine hydrique au Québec de 2010 à 2011

Les activités de surveillance des éclosions d’origine hydrique ont permis de faire des bilans périodiques depuis 1989. Ce texte présente des statistiques issues de l’analyse des données d’éclosions des maladies d’origine hydrique de janvier 2010 à décembre 2011. Les éclosions sont colligées en jumelant trois sources de données indépendantes : les signalements reçus par les directions de santé publique (DSP), le registre « ÉCLOSIONS » du fichier des maladies à déclaration obligatoire (MADO) ainsi que le registre des toxi-infections alimentaires du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ). La méthodologie utilisée est présentée dans le rapport qui couvre la période 2005 à 20071 et elle n’a pas été modifiée par la suite.

Système d’alerte canicule et santé : principes, fondements et évaluation

La vague de chaleur de l’été 2003 a été la plus intense enregistrée en France depuis les années 1950. Entre le 1er et le 20 août, on estime à 14 800 le nombre de décès en excès pendant cette vague de chaleur. Ceci représente une augmentation de 60 % par rapport à la mortalité attendue. Afin de mieux protéger la population par rapport aux conséquences des vagues de chaleur, le ministère de la Santé français a développé en 2004 le Plan national canicule (PNC) qui inclut un système d’alerte canicule et santé (SACS).

Le SACS a pour objectif d’identifier une vague de chaleur susceptible d’avoir un impact sanitaire majeur, afin de mettre en place rapidement des mesures de prévention et de gestion. Il s’appuie sur la surveillance des prévisions météorologiques et d’indicateurs sanitaires. Le rapport de Laiidi et coll. intitulé Système d’alerte canicule et santé : principes, fondements et évaluation, présente les principes de fonctionnement du SACS, les principales étapes de sa…