29 octobre 2018

La maladie de Lyme : une préoccupation croissante pour les instances de santé publique du Québec

Brèves d'actualité
Le texte qui suit ne présente pas la position de l’Institut. Il est le résumé d’articles récents parus dans les médias. L’objectif est de porter à l’attention des lecteurs des éléments récents de l’actualité en santé environnementale.

La saison estivale 2018 aura été marquée par l’avènement de multiples canicules, mais également par la diffusion de plusieurs recommandations en provenance du réseau de la santé du Québec concernant le risque infectieux pouvant être engendré par des piqûres de moustiques et de tiques. Dès le début du mois de juin, M. Yves Jalbert, directeur de la protection de la santé publique au ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), invitait la population à prendre les précautions nécessaires afin de prévenir les infections contractées à la suite de piqûres d’insectes. Alors que certains moustiques peuvent transmettre des virus, comme le virus du Nil occidental (VNO) et les virus du sérogroupe Californie (VSC), certaines tiques peuvent également transmettre la maladie de Lyme.

Des informations d’intérêt ont d’ailleurs été publiées au sujet de la progression de la maladie de Lyme au cours des dernières années. Alors que les régions situées au sud de la province (telles la Montérégie et l’Estrie) constitueraient les foyers les plus prospères pour la tique à pattes noires infectée (Ixodes Scapularis), porteuse de la bactérie responsable de la maladie de Lyme; les régions de l’Outaouais, des Laurentides, de Lanaudière et de la Mauricie ne comptent qu’un très faible nombre de cas d’infection chez les humains.

Selon Le Devoir, la Direction de santé publique de la Montérégie affirmait que le nombre de cas confirmés de la maladie de Lyme avait presque doublé en un an sur son territoire, passant de 56, en 2016, à 102 en 2017. Quant aux autorités de santé publique de l’Estrie, elles avaient dénombré 126 cas en 2017, comparativement à 74 cas en 2016, une évolution préoccupante considérant que la population de l’Estrie est moins importante que celle de la Montérégie. Certains spécialistes de la maladie de Lyme ont également constaté que des tiques infectées seraient maintenant présentes dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean.

Décrite pour la première fois en 1977 dans la ville de Lyme, au Connecticut (États-Unis), cette maladie progresse dans les régions du Québec depuis 2011. Bien que la période propice à la propagation de cette infection de soit pas encore terminée, le MSSS rapporte (en date du 11 septembre 2018) que 128 cas d’infection avaient été signalés sur le territoire de la province pour l’année en cours. Le MSSS estime également que cette progression est liée aux changements climatiques, qui favorisent la migration des tiques auparavant concentrées au sud de la frontière canado-américaine. Cette hausse marquée s’expliquerait non seulement en raison de la prolifération de la tique sur le territoire du Québec, mais également à cause des progrès faits au regard du diagnostic de l’infection et du processus de déclaration des cas aux autorités de santé publique.

Sources :