25 janvier 2010

Protection de la santé publique contre le cancer du poumon associé au radon

Brèves d'actualité

Un large consensus dans la communauté scientifique établit que l’exposition au radon dans les résidences constitue, pour la population générale, une cause de cancer du poumon qui peut être contrôlée. L’exposition au radon dans l’air intérieur des habitations est la deuxième cause de cancer du poumon après le tabagisme et la première chez les non-fumeurs. On estime qu’environ 10 % de tous les décès par cancer du poumon seraient associés à une exposition au radon, dont une forte proportion combinée au tabac. Depuis juin 2007, à la suite de nouvelles études scientifiques, la ligne directrice canadienne sur la concentration acceptable de radon dans l’air ambiant intérieur a été abaissée par Santé Canada de 800 à 200 becquerels/mètre cube (Bq/m3).

Dans ce contexte, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) a entrepris l’élaboration d’une Stratégie québécoise de protection de la santé publique contre le radon, en collaboration avec l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) et plusieurs ministères et organismes concernés, réunis au sein du Comité intersectoriel québécois sur le radon (CIQR). La stratégie, qui vise essentiellement à réduire le risque de cancer du poumon associé à l’exposition au radon dans l’air intérieur au Québec, s’inscrit dans les objectifs du Programme national de santé publique 2003-2012 du MSSS. Elle fait également suite aux recommandations de l’avis scientifique sur le radon produit par l’INSPQ en 2004 et se veut en harmonie avec le plan d’action mis en place par Santé Canada pour l’implantation de la nouvelle ligne directrice canadienne sur le radon.

Les objectifs de la stratégie québécoise sont :

  • d’informer et de sensibiliser la population ainsi que les administrateurs des bâtiments publics sur la problématique du radon;
  • d’établir une cartographie de la distribution spatiale du radon au Québec par l’utilisation d’indicateurs géologiques, géochimiques et radiométriques de présence de radon, ainsi que par des mesures directes de concentrations de radon dans les bâtiments;
  • de promouvoir les mesures de prévention et lorsque nécessaire, d’atténuation de l’infiltration du radon dans les bâtiments, tant publics que privés.

En concertation avec le CIQR, les directions régionales de santé publique des agences de la santé et des services sociaux seront appelées, au besoin, à mettre en place les mesures appropriées aux fins de contribuer à la mise en œuvre sur leur territoire de la stratégie contre le radon, particulièrement au moyen d’interventions ciblées dans les zones à risque plus élevé d’exposition au radon. Étant donné son caractère essentiellement intersectoriel, la stratégie devra être réalisée en étroite collaboration avec les ministères et les organismes réunis au sein du CIQR. [JML]