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L'amiante dans les édifices publics

L’amiante désigne plusieurs minéraux naturels fibreux qui se répartissent en deux groupes, soit celui des amphiboles, qui incluent, entre autres, la crocidolite et l’amosite, et la variété serpentine, plus familièrement appelée chrysotile. Par ses propriétés d’ininflammabilité, d’isolant thermique et acoustique de même que par sa résistance chimique, électrique et mécanique, l’amiante possède des qualités techniques remarquables. Au Québec, l’amiante a été utilisé dans le domaine de la construction et de la rénovation de nombreux bâtiments, principalement entre les années 1950 et 1980. Dans les édifices publics, les matériaux contenant de l’amiante peuvent être présents sous diverses formes, telles que des calorifugeages (isolation des tuyaux, bouilloires et réservoirs), des revêtements de surface appliqués par flocage ainsi que divers autres produits (tuiles de plancher et de plafond, plâtre acoustique, tuiles de fibro-ciment...). L’application par flocage, soit la pulvérisation et l’agglomération de fibres d'amiante à l’aide d’un liant à des fins de protection contre le feu et d’amélioration de l’isolation acoustique, a été utilisée de 1935 jusque dans les années 1970, et est maintenant formellement interdite au Québec.

Cet article a pour objectif de revoir sommairement les données issues de la littérature concernant l’exposition à l’amiante dans les bâtiments publics et les risques à la santé qui en résultent.

Intolérance multiple aux produits chimiques (ou polytoxicosensibilité)

Depuis une dizaine d’années, les médecins reçoivent de plus en plus de patients qui se plaignent d’un étrange syndrome qui se manifeste par une réaction polysystémique (touchant plus d’un organe ou d’un système), résultant d’une exposition à des produits chimiques ou à de fortes odeurs. Les premières descriptions de ce syndrome nous viennent des États-Unis. En fait, celui-ci a été décrit au début des années 1950 par Randolph et Rollins. Ces derniers sont considérés comme les pionniers de la médecine écologique qui aujourd’hui propose un traitement pour ce type de patients. Avec l’augmentation du nombre de personnes atteintes de cette affection, plusieurs organismes se sont graduellement penchés sur le problème et de multiples rapports et publications ont été produits.

Le patient type est un adulte, âgé entre 18 et 55 ans, qui consulte un médecin parce qu’il ressent, lorsqu’il est exposé à de fortes odeurs ou à des produits chimiques (parfum, essence, peinture, diesel, etc.), un ensemble de symptômes. Ceux-ci sont d’abord de type neuropsychologique (problèmes de mémoire et de concentration, obnubilation, irritabilité, désorientation, angoisse, vertige, vision trouble) et sont suivis d’une fatigue plus ou moins importante. Puis, s’ajoutent fréquemment une irritation des voies respiratoires supérieure et inférieure, de l’essoufflement, de la toux, des douleurs musculo-squelettiques, des problèmes digestifs, cutanés, cardiaques ou autres. Par la suite, le patient développe une intolérance aux odeurs fortes, au bruit, à la caféine, à l’alcool, aux médicaments et à certains aliments.

Les symptômes surviennent souvent à la suite d’une exposition chronique ou aiguë à des produits chimiques, à certains agents biologiques ainsi qu’à la suite d’un accident ou d’un épisode de stress intense. L’investigation médicale la plus complète est souvent négative. Certains auteurs ont fait ressortir que cette symptomatologie chevauche fréquemment celle d’autres syndromes tel celui de la fatigue chronique, de la fibromyalgie, de l’intoxication aux pesticides ou autres agents neurotoxiques, des maladies psychiatriques ou psychologiques tels le stress post-traumatique, de l’angoisse et de la panique, des désordres somatotropes et éventuellement, de l’état dépressif.

La gestion de l'eau : un enjeu majeur pour la santé et le bien-être des Québécois

Le Comité de santé environnementale du Québec (CSE) et le Conseil des directeurs de santé publique du Québec ont déposé le 22 novembre dernier à Laval un mémoire à la Commission sur la gestion de l’eau au Québec. Le Conseil profitait ainsi de la consultation publique menée par le Bureau d’audience publique sur l’environnement (BAPE) pour faire valoir les éléments essentiels que le gouvernement devrait considérer dans sa future politique sur l’eau afin que la gestion de l’eau atteigne véritablement l’objectif de protection de la santé publique spécifié dans le document de consultation du gouvernement du Québec.

La manière de gérer l’eau et les choix que cela suppose sont intimement liés à la santé et au bien-être de la population québécoise. De la contamination de l’eau potable à la résolution des conflits d’usage dus à l’eau, en passant par la réduction des inégalités, l’éventail des interactions entre la santé des populations et les choix de gestion de l’eau est très large…