Chlamydia et gonorrhée

L’importance de dépister aux sites extragénitaux : prévalence de la chlamydia et la gonorrhée chez les hommes gais, bisexuels et autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, y compris les hommes trans

Dans le Portrait des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) au Québec, on constate une hausse du nombre d’infections à Chlamydia trachomatis (Ct) et à Neisseria gonorrhoeae (Ng) au fil des années. On estime que cette augmentation est entre autres le reflet d’une meilleure capacité de détection des infections et d’un dépistage plus intensif dans la communauté. Il reste que malgré tout, l’épidémiologie exposée dans le Portrait des ITSS nous renseigne à l’effet que ces infections sont bien présentes au sein de la population et que la situation est préoccupante.

Un groupe de chercheurs a voulu dresser le portrait de la prévalence de ces infections chez les hommes gais, bisexuels et autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (gbHARSAH), y compris les hommes trans. Les résultats de leur étude…

Traitement accéléré des partenaires : webinaires disponibles en ligne et mise à jour des aide-mémoire et de la Carte de notification chlamydia/gonorrhée

Lorsqu’un clinicien évalue qu’il est peu probable qu’un ou des partenaires d’une personne atteinte d’une infection à Chlamydia trachomatis ou à Neisseria gonorrhoea consultent pour un dépistage et un traitement épidémiologique, le traitement accéléré des partenaires (TAP) peut être envisagé. Le pharmacien a aussi un rôle clé lors de la remise (ou la prescription) d’un TAP, que ce soit au niveau du counseling ou pour expliquer au partenaire l’importance d’aller consulter pour un dépistage adapté à sa situation.

Pour soutenir les professionnels de la santé dans l’application du TAP, les aide-mémoire pour les cliniciens.nes et les pharmaciens.nes, ainsi que la Carte de notification chlamydia/gonorrhée ont été mis à jour. En outre, les enregistrements des deux webinaires sur le TAP qui ont eu lieu les 18 mai 2021 (personnel infirmier et médecins) et 1er juin 2021 (pharmaciens.nes) en partenariat avec le PNMVH sont disponibles en ligne.

Webinaires destinés aux pharmaciens et aux cliniciens : Comment traiter les partenaires sexuels qui ne consultent pas?

Lorsqu’un clinicien évalue qu’il est peu probable qu’un ou des partenaires d’une personne atteinte d’une infection à Chlamydia trachomatis ou à Neisseria gonorrhoea consultent pour un dépistage et un traitement épidémiologique, le traitement accéléré des partenaires (TAP) peut être envisagé. Le pharmacien a aussi un rôle clé lors de la remise (ou la prescription) d’un TAP, que ce soit au niveau du counseling ou pour expliquer au partenaire l’importance d’aller consulter pour un dépistage adapté à sa situation.
Deux webinaires sur le TAP seront diffusés en collaboration avec le Programme national de mentorat sur le VIH et sur les hépatites (PNMVH) les 18 mai (pour les cliniciens) et 1er juin (pour les pharmaciens) prochains.

Appel à la vigilance du MSSS sur l'infection gonococcique

La résistance de l’infection à Neisseria gonorrhoeae aux antibiotiques augmente au Québec. C’est pourquoi, la Direction de la prévention des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) a émis l’appel à la vigilance à l’intention des cliniciens qui offrent la détection ou le traitement de cette infection (aussi disponible en PJ).

Cet appel à la vigilance résume les données sur la résistance et propose six actions pour les cliniciens:

Perspectives québécoises en lien avec l’article du RMTC : ‘Considérations portant sur les taux croissants de gonorrhée et de gonorrhée résistante aux médicaments : il n’y a pas de temps à perdre.’

Nous vous en avons déjà parlé à plusieurs reprises, N. gonorrhoeae est une super bactérie. Non seulement elle adopte fréquemment de nouvelles mutations lui permettant de résister aux antibiotiques utilisés pour le traitement, mais elle les conserve. Quand d’autres bactéries perdent leurs anciennes résistances, permettant ainsi de revenir à d’anciens traitements ou combinaisons de ces traitements, N. gonorrhoeae conserve tout ce qu’elle a acquis au fil du temps. Elle se transforme lentement mais sûrement en bactérie multirésistante. Certaines souches multirésistantes ont déjà fait leur apparition dans différentes parties du globe, mais elles sont encore très peu répandues au Canada et au Québec. Il est important que cela reste ainsi et ne s’amplifie pas.

Nouvel avis du CALI sur Espace ITSS

L’Institut national de santé publique du Québec a publié la mise à jour de l’avis du Comité sur les analyses de laboratoire en lien avec les ITSS (CALI), l’avis « Analyses de laboratoire recommandées lors du dépistage des infections à Chlamydia trachomatis et à Neisseria gonorrhoeae ».

Cette mise à jour actualise les recommandations initiales de 2013 et permet au ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) d’appuyer les recommandations du Guide québécois de dépistage des infections transmissibles sexuellement et par le sang.

Traitement accéléré des partenaires (TAP) de personnes atteintes d’infection à Chlamydia trachomatis ou à Neisseria gonorrhoeae

Le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) vient de finaliser les travaux et les outils pour soutenir les cliniciens et les pharmaciens à intégrer le TAP (traitement accéléré des partenaires) dans leur pratique.  Ces travaux ont été réalisés en étroite collaboration avec des représentants du Collège des médecins du Québec (CMQ), de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ), de l’Ordre des pharmaciens du Québec (OPQ) et de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). Le dépistage et le traitement des partenaires sexuels des personnes atteintes est un élément important pour prévenir la réinfection de la personne atteinte, la survenue de complications chez la personne exposée et la propagation de l'infection au sein d'une population. 

Retour sur le 23e congrès ISSTDR et 20e congrès IUSTI à Vancouver – 14-17 juillet 2019

Du 14 au 17 juillet dernier, se tenait le 23e congrès ISSTDR/20e congrès IUSTI, à Vancouver. Ce congrès biennal est l’un des plus grands congrès sur les infections sexuellement transmissibles et il attire des délégués du monde entier. Cette année, le thème était « L’évolution du portrait de l’élimination des ITSS et du VIH ». Plusieurs professionnels, médecins, chercheurs et experts du Québec ont eu la chance d’y participer dont deux professionnels de l’INSPQ qui ont présenté des affiches en lien avec leurs travaux. Espace ITSS vous présente ces deux affiches.

Vigie des échecs de traitement de l’infection gonococcique au Québec

Dans le contexte de la progression de la résistance de Neisseria gonorrhoeae aux antibiotiques utilisés pour le traitement de cette infection, une surveillance des échecs de traitement est en cours au Québec depuis novembre 2014. Le 5 octobre 2018, espace ITSS vous présentait les résultats de cette vigie en date du 31 décembre 2017. La vigie s’est poursuivie, et un rapport de la compilation des données recueillies entre le 20 novembre 2014 et le 31 décembre 2018 a été diffusé par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) dans le réseau de la Santé Publique récemment. Les résultats principaux de cette vigie d’échec au traitement ont également été présentés au congrès international ISSDTR, qui avait lieu du 14 au 17 juillet 2019, à Vancouver.

Il est maintenant possible de confirmer un résultat de N. gonorrhoeae positif par TAAN au niveau pharyngé

Le Laboratoire de santé publique du Québec a annoncé sa nouvelle offre de service pour la confirmation de N. gonorrhoeae par test d’amplification des acides nucléiques (TAAN). Depuis le 17 juin 2019, il est possible de confirmer un résultat positif par TAAN à partir d’échantillons pharyngés et d’échantillons obtenus dans un contexte d’abus sexuel. Afin d’encadrer l’utilisation de ce nouveau TAAN de confirmation et d’outiller les cliniciens dans la prise en charge clinique de la personne atteinte (traitement, intervention auprès de ses partenaires et tests de contrôle), l’INSPQ a publié un guide explicatif sur la Prise en charge clinique des TAAN pharyngés positifs pour N. gonorrhoeae. Ces recommandations ont été intégrées dans les guides d’usage optimal de l’INESSS.