Lymphogranulomatose vénérienne

Enquête épidémiologique sur la situation de la lymphogranulomatose vénérienne (LGV) au Québec

Le 4 janvier dernier, l’«  Enquête épidémiologique sur la situation de la lymphogranulomatose vénérienne (LGV) au Québec, données 2013-2019  » a été diffusée par l’INSPQ.

Ce rapport vise à décrire l’évolution de la résurgence de la LGV observée au Québec, entre le 1er janvier 2013 et le 31 décembre 2019. Les résultats présentés permettent de soutenir la prise de décision, notamment pour l’adaptation des interventions de santé publique et des recommandations cliniques.

Foire aux questions - Nouvelle mise à jour

La Foire aux questions sur les ITSS a été actualisée pour tenir compte de la mise à jour 2019 des outils d’aide à la pratique et du Guide québécois de dépistage des ITSS. Quelques nouvelles questions/réponses ont été formulées, voir notamment:

Dans la section Indications de Dépistage :

Doit-on offrir systématiquement le dépistage des ITSS à une personne qui a été victime d’agression sexuelle? Pourquoi il n’est pas recommandé de dépister la trichomonase (infection vaginale à Trichomonas vaginalis)?

Dans la section Prélèvements et analyses :

Foire aux questions - Mise à jour

La Foire aux questions sur les ITSS a été bonifiée au cours des derniers jours, alimentée par les questions des professionnels, notamment lors du webinaire sur la mise à jour du Guide québécois de dépistage des ITSS. Voici les questions et sections qui ont été ajoutées en mai :

Déclaration supplémentaire pour la prise en charge des cas et des contacts de Lymphogranulomatose vénérienne

Le 12 janvier 2018, l’Agence de santé publique du Canada (ASPC) diffusait une Déclaration supplémentaire pour la prise en charge des cas et des contacts de Lymphogranulomatose vénérienne (LGV).

https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies-infectieuses/sante-sexuelle-infections-transmissibles-sexuellement/lignes-directrices-canadiennes/infections-transmissibles-sexuellement/lignes-directrices-canadiennes-infections-transmissibles-sexuellement-47.html

On y rappelle que les cliniciens devraient avoir un indice de suspicion élevé de LGV si un patient se présente avec des signes/symptômes compatibles (p. ex.  une rectite et/ou une adénopathie inguinale ou fémorale marquée ou des bubons) ET/OU si les antécédents du patient portent à croire qu’il a peut-être été exposé, sachant que la sous-population qui présente le risque le plus élevé de contracter la LGV est celle des HARSAH, et en particulier ceux qui présentent une infection par le virus de l'hépatite C (VHC), par le VIH ou une autre ITS, et ceux qui ont des relations sexuelles anales ou orales en groupe sans protection.

Relevé des maladies transmissibles au Canada (RMTC) sur les ITSS

Comme chaque année en février, le journal de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC), consacre son édition aux ITSS.

Apercu

Cette édition est l’occasion de faire le point sur la surveillance des ITSS au Canada, avec des articles sur les 3 maladies les plus signalées au Canada : gonorrhée, syphilis et chlamydia, de 2010 à 2015. Les définitions de cas confirmés sont par ailleurs rappelées en annexe de chaque article. Cette édition présente également un article sur la lymphogranulomatose vénérienne au Québec, qui apporte des précisions sur les résultats de la vigie intensifiée et détails les éléments de discussions déjà…

21es Journées annuelles de santé publique

Les 21es Journées annuelles de santé publique (JASP) ont eu lieu les 5 et 6 décembre 2017 au Centre des congrès de Québec. Elles se sont déroulées sous le thème À l’heure des vérités plurielles, en référence au phénomène qui voit des convictions diverses coexister sur la place publique, sans arbitrage ni filtres, notamment dans les médias sociaux. La science n'y échappe pas, et elle est régulièrement mise en doute.

Dans le cadre de ces journées, plusieurs équipes de santé publique ont présenté des affiches sur leurs travaux dans les domaines de surveillance, de recherche, d’évaluation de programme, d’intervention, de projet novateur ou de transfert de connaissances. Le cahier des abrégés des communications affichées est disponible sur le site des JASP : Télécharger le cahier des abrégés des communications affichées.

Nous attirons votre attention sur 5 affiches concernant des travaux dans le domaine des ITSS. Nous vous invitons à consulter l’abrégé de ces affiches ou les affiche elles-mêmes présentées ici.

Portrait des ITSS et vigie rehaussée de la LGV

Au cours de la semaine dernière, le « Portrait des ITSS au Québec : année 2016 (et projections 2017) » a été diffusé par l’INSPQ.

On y remarque que :

L’infection à Chlamydia trachomatis demeure la plus fréquente des ITS à déclaration obligatoire. Elle touche particulièrement les jeunes de 15 à 24 ans. Son incidence augmente de manière constante.

Le taux d’incidence de cas déclarés d’infection gonococcique a plus que doublé entre 2012 et 2016, et cette hausse s’est accentuée en 2016 et en 2017 chez les hommes. Cette hausse rapide semble expliquée en partie par la détection des infections extragénitales et la sensibilité des tests.

L’épidémie de syphilis infectieuse touche maintenant la plupart des régions du Québec. Une éclosion est d’ailleurs en cours au Nunavik depuis 2017. La hausse touche principalement les hommes, mais une augmentation est observée chez les femmes en 2017. On rapporte trois cas de…

Recrudescence de la lymphogranulomatose vénérienne au Québec

Une recrudescence de la lymphogranulomatose vénérienne (LGV) s’observe au Québec : plus de 100 cas ont été déclarés respectivement en 2015 et en 2016. Presque tous les cas rapportés sont des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HARSAH) et la majorité de ces cas sont infectés par le VIH. Les cas se concentrent à Montréal mais la proportion des cas hors Montréal progresse et atteint 30 % en 2016.

Une vigie intensifiée est actuellement en cours. Elle permet de suivre l’évolution de l’épidémie de LGV (notamment les régions et les populations touchées) et de documenter la proportion de cas asymptomatiques et leurs caractéristiques. La déclaration de la LGV et la collaboration à l’enquête épidémiologique sont essentielles à la vigie : sans la collaboration des professionnels de la santé il est impossible de dresser le portrait de l’épidémie et de mettre en œuvre des mesures de contrôle de cette infection adaptées à la situation.

Lymphogranulomatose vénérienne : avis sur le dépistage, la prise en charge clinique et la surveillance au Québec

Selon le Portrait des ITSS au Québec - Année 2014 (et projections 2015), un total de 10 cas de lymphogranulomatose vénérienne (LGV) a été déclaré entre 1990 et 2004; 25 cas l’ont été en 2005 et 44 en 2006. Entre 2008 et 2012, une période d’accalmie a été observée, le nombre de cas fluctuant entre 2 (2009) et 13 (2011) par année, pour une moyenne de 9 cas annuellement. À partir du printemps 2013, le nombre de cas déclarés augmente, atteignant un total de 49 pour l’ensemble de l’année 2013. En 2014, un nombre record de 62 cas a été observé au Québec. Selon les projections, le nombre de cas déclaré en 2015 sera près du double de celui de 2014 (115 vs 62). La presque totalité (99 %) des cas masculins pour lesquels le sexe des partenaires est connu sont des HARSAH.