Personnes utilisatrices de drogues

Crystal meth et réalités à surveiller

Les amphétamines et les méthamphétamines font partie de la même classe, mais les méthamphétamines sont deux fois plus puissantes. Le crystal meth est la déclinaison la plus pure de méthamphétamine sous forme de cristaux, de capsules, de comprimés ou de poudre.

Sur le cerveau, le crystal meth à trois effets. Cette drogue vient interférer au niveau de la sérotonine, de la dopamine et de la noradrénaline. Les impacts de cette drogue seront donc en lien avec le désir sexuel, le plaisir et la prise du risque.

Le crystal meth est l’un des plus puissants psychostimulants. Parmi les effets recherchés chez les utilisateurs on note : une grande assurance, une euphorie, une augmentation de la vigilance et de la libido et une diminution des inhibitions et de la fatigue. Outre les effets positifs immédiats que procure cette drogue, les effets physiques et psychologiques négatifs sont très préoccupants, entre autres son grand potentiel de dépendance.

En lien avec la…

Drogues, buzz et ITSS

Données québécoises sur la consommation de drogues  Le Portrait de l’environnement au Québec, fait par le Centre québécois de lutte aux dépendances, avance que les 15 à 24 ans sont les plus grands consommateurs de drogues. Le document indique aussi que le cannabis est la substance illégale la plus consommée, particulièrement chez les hommes. Si l’alcool est inclus, celui-ci surpasse la consommation de cannabis. Cependant, le Québec arrive à l’avant-dernier rang au Canada pour la consommation problématique d’alcool.

Les données québécoises indiquent aussi que plus de la moitié des Québécois n’ont jamais consommé de produits illicites de leur vie, qu’environ le tiers ont déjà fait usage de drogues et qu’environ 13 % des individus sondés consommaient des drogues durant la période de référence. Parmi les autres drogues consommées au Québec, en 2011, on retrouve :

Matériel d’injection : réduire les risques chez les injecteurs de médicaments opioïdes

Le risque de transmission d’infection au virus d’immunodéficience humaine (VIH) et au virus de l’hépatite C (VHC) associé à l’usage de drogues par injection (UDI) est encore bien présent. Au Québec, 15 % des personnes UDI qui fréquentent les centres d’accès au matériel d’injection sont infectées par le VIH et 63 % d’entre elles ont des anticorps au VHC. La distribution de matériel stérile d’injection dans plus de 1000 centres d’accès au matériel d’injection répartis dans 16 régions sociosanitaires du Québec vise à prévenir la transmission de ces infections.

Avec l’émergence d’une consommation de médicaments opioïdes par injection au cours des dernières années, il a fallu réévaluer le matériel mis à la disposition des personnes UDI. Les résultats d’études québécoises récentes indiquent que 61 % des personnes UDI s’injectent des médicaments opioïdes. Ces études montrent aussi que le matériel distribué aux personnes UDI pourrait ne pas être indiqué pour ce type de…

Projet PRO-FAN – Prévention et réduction des surdoses

Le projet PRO-FAN vise à former des personnes qui sont près des usagers de drogues à administrer la naloxone. L’administration de la naloxone par des travailleurs de proximité, des pairs, des membres de leur famille ou de leur entourage, lorsqu’une personne est en situation de surdose d’opioïde, peut en renverser les effets, dont la détresse respiratoire et l’arrêt cardiovasculaire.

L’été dernier, à Montréal, lors de la flambée de surdoses mortelles chez les personnes utilisatrices de drogues par injection, plusieurs acteurs se sont mobilisés pour faciliter l’administration de la naloxone.  À cette époque, au Québec, ce médicament était principalement disponible dans les hôpitaux.  Rapidement au cours de l’été, les ressources paramédicales de Montréal ont reçu une formation pour être en mesure d’administrer ce médicament dans le cadre de leur travail.

Pour les usagers et leur entourage, le processus a été plus long. Toutefois le projet PRO-FAN a…

Épidémie de VIH chez les consommateurs d'oxymorphone : l'Indiana sous surveillance

Karine Blouin propose un article et un éditorial sur les personnes UDI de l'Indiana faisant usage d'oxymorphone.

Community Outbreak of HIV Infection Linked to Injection Drug Use of Oxymorphone — Indiana, 2015
Caitlin Conrad, Heather M. Bradley, Dita Broz et coll. | Paru en avril 2015 dans MMWR

Le département d’État de santé de l’Indiana a mené une enquête sur une épidémie de VIH qui a débuté le 23 janvier 2015. Cette investigation a été entreprise à la suite de l’observation d’un nombre inhabituel de cas déclarés de VIH dans un comté du sud-est, c’est-à-dire 11 cas comparativement à moins de cinq annuellement.

Principaux résultats

Au 21 avril 2015, 135 personnes avaient reçu un diagnostic de VIH, dont six lors d’un test de détection rapide, restant à confirmer, au sein d’une communauté de 4 200 personnes. L’âge moyen des cas était de 35 ans, 58 % étaient des hommes et 80 % ont rapporté l’usage de drogues par injection (…

Personnes utilisatrices de drogues par injection et VHC : excellente TACTIC à Québec

Depuis 1990, près de 40 000 cas d’hépatite C (VHC) ont été déclarés au Québec, dont 1 166 en 2013. Le taux d’incidence est en régression, mais de nombreuses personnes infectées ignorent leur état. Qui plus est, les personnes utilisatrices de drogues par injection (UDI) sont particulièrement à risque d’infection à cause, bien entendu, du partage de matériel d’injection. Et seulement 10 % de tous les cas de VHC seraient traités. On estime également que 60 à 70 % des nouveaux cas sont liés à la consommation de drogues par injection.

Services à bas seuil d'accès

À Québec, la docteure Lucie Deshaies du CSSS de la Vieille-Capitale s’est attaquée à cet épineux problème du VHC touchant les personnes UDI; une clientèle marginalisée à haut risque de contracter le VHC. Pour ce faire, elle s’est appuyée sur la politique de son CSSS à l’égard des services à bas seuil d’accès.

« En fait, la littérature scientifique démontre que les taux de fidélité aux…

Injection d’opioïdes médicamenteux et incidence de l’hépatite C

Karine Blouin vous propose son article d'intérêt

The rising prevalence of prescription opioid injection and its association with hepatitis C incidence among street-drug users.
La prévalence d’injection d’opioïdes médicamenteux en augmentation et son association avec l’incidence de l’hépatite C chez des usagers de drogues [Traduction libre]        
Julie Bruneau, Élise Roy, Nelson Arruda, Geng Zang et Didier Jutras-Aswad  |  Paru en janvier 2012

Les auteurs de l’article examinent le lien entre l’acquisition de nouvelles infections par le VHC et différents profil de consommation de drogues par injection. Un accent particulier est mis sur l’injection d’opioïdes médicamenteux, dont la prévalence a fortement augmenté à Montréal au cours des dernières années.

Les données montrent que l’injection d’opioïdes médicamenteux est un prédicteur indépendant de la transmission du VHC à Montréal. En effet, les participants qui…

Le projet PROFAN

La région de Montréal a connu, à l’été 2014, un dramatique épisode de surdoses mortelles chez les personnes utilisatrices de drogues par injection (UDI). Ces décès ont engendré plusieurs initiatives de l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal, dont l’accélération du projet PROFAN initié par le groupe Méta d’Âme qui s’est associé, pour l’occasion, à des partenaires, notamment le Centre de recherche et d’aide pour narcomanes (CRAN).

Au moment de l’entrevue menée auprès des artisans de Méta d’Âme, le financement du projet PROFAN était l’objet de discussions. Celles-ci se sont conclues depuis et l’aide financière du MSSS a été versée en novembre 2014. Il faut aussi mentionner que les données épidémiologiques présentées au cours de l’entrevue étaient celles disponibles à la fin du mois d’août; elles peuvent avoir évolué depuis. Bonne écoute.

Centres d'accès au matériel d'injection : 2,25 millions de seringues pour contrer les infections

Du mois d’avril 2015 au mois de mars 2016, les directions de santé publique ont distribué plus 2 600 000 seringues dans les 1 245 centres d’accès au matériel d’injection (CAMI) du Québec pour prévenir le VIH et les hépatites B et C. On remarque qu'un pic a été atteint en 2013-2014 (plus de 2 700 000), et que le nombre de seringues distribuées diminue légèrement depuis.

Plus de 70 % de ces seringues font l’objet d’un suivi par les CAMI. Les organismes communautaires sont des points de distribution importants avec plus des deux tiers du matériel d’injection reçu des DSP. Les pharmacies et les CLSC viennent, pour leur part, compléter cet accès. On y apprend également que plus de la moitié (58 %) des visites des usagers de drogues par injection dans les CAMI sont motivées par des besoins en matière de santé et de services sociaux plutôt que par l’accès au matériel d’injection. Ces visites dans des organismes communautaires sont cruciales…

Décès liés aux surdoses de drogues de rue : la DSP de Montréal fait le point

Dans un communiqué publié le 3 juillet, la Direction de santé publique (DSP) de Montréal fait le point sur les cas de surdoses de drogues de rue. La région a connu, en effet, 13 décès en mai et 5 en juin, la majorité étant associée à la consommation par injection.

D’ici à ce que les autorités puissent identifier les drogues ou les substances en cause, le réseau de la santé et des services sociaux et les organismes communautaires diffusent du matériel d’information, dont une capsule vidéo dans le métro, ainsi que des affiches auprès des bars et restaurants du centre-ville.

La DSP rappelle aux consommateurs de drogues d’être sensibles aux changements dans l’apparence de la drogue, de ne pas consommer seuls, de réduire leurs doses, de s’injecter plus lentement et de communiquer avec le 911 dès l’apparition de signes ou de symptômes inhabituels.

Le quotidien La Presse consacre par ailleurs, dans son édition du 11 juillet, plusieurs pages à…