Traitement et prise en charge

Traitement accéléré des partenaires pour les infections à Chlamydia trachomatis et à Neisseria gonorrhoeae

L’INSPQ vient de publier un avis scientifique sur le traitement accéléré des partenaires (TAP). Le TAP consiste à remettre à une personne atteinte de Chlamydia trachomatis (CT)  ou de Neisseiria gonorrhoeae (NG) une prescription de traitement dit épidémiologique, accompagnée d’information écrite. Les patients  remettent  le tout à leurs partenaires pour qu’ils soient traités sans nécessairement être vus par un médecin ou une infirmière.

Le lecteur trouvera dans cet avis scientifique une synthèse de la littérature abordant les thèmes suivants : efficacité, acceptabilité, barrières et inconvénients, implantation et promotion, enjeux éthiques et lignes directrices.

Le TAP ne semble pas être plus efficace que l’approche passive soutenue, intervention recommandée au Québec. Il peut être utilisé dans certaines situations, en complément à l’Intervention préventive auprès des personnes atteintes d’…

Lignes directrices nationales de l’initiative canadienne de recherche en abus de substances (ICRAS) sur la Prise en Charge Clinique du Trouble Lié à l’Usage d’Opioïdes

Les lignes directrices nationales de l’ICRAS sur la Prise en Charge Clinique du Trouble Lié à l’Usage d’Opioïdes sont maintenant publiées. Onze recommandations y sont présentées (pièce jointe ci-dessous : Résumé en français des lignes directrices), abordant les différentes options de traitement de première et seconde ligne, les traitements complémentaires ou alternatifs, et les stratégies complémentaires de réduction des méfaits. La version intégrale de l’article (en anglais) est disponible sur le site web du CMAJ.

Dans le cadre de référence Joindre, dépister et détecter, traiter, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) préconise l’intégration de la prévention des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) dans les plans d’action régionaux de santé publique , en particulier « de cibler un ensemble de facteurs souvent communs à plusieurs de ces infections et d’aborder la santé sexuelle et la consommation de substances psychoactives ».

La prise en charge et le traitement des personnes infectées par le virus de l’hépatite C, Guide pour les professionnels de la santé du Québec – atelier gratuit de formation

Annoncé par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), le document intitulé La prise en charge et le traitement des personnes infectées par le virus de l’hépatite C,  Guide pour les professionnels de la santé du Québec a été mis en ligne le 22 février dernier. Le communiqué du MSSS indique que ‘Ce guide vise l’optimisation du diagnostic, de la prise en charge et des soins offerts aux personnes infectées par le virus de l’hépatite C (VHC). Il a été rédigé par un groupe d’experts québécois à la lumière des lignes directrices canadiennes et internationales ainsi que des principaux essais cliniques ayant servi à l’homologation des thérapies contre l’hépatite C. Le groupe d’experts a adopté, après analyse, les premiers choix thérapeutiques retenus par l’Association américaine de l’étude des maladies du foie (AASLD), car…

Crise d’opioïdes au Canada : les gouvernements passent à l’action

Le Canada fait actuellement face à une crise d’opioïdes grandissante. En 2016, le gouvernement canadien rapporte 2 816 décès liés de façon apparente à des surdoses d’opioïdes (1).

Au Québec, bien que la situation soit moins critique que dans l’ouest du pays, le taux de décès lié à la consommation d’opioïdes est en constante augmentation, particulièrement chez les 50 à 64 ans (2). Entre le 1er août 2017 et le 18 septembre 2017, le Bureau du Coroner du Québec rapporte 12 décès par surdose (3). Durant cette période, la naloxone (l’antidote des opioïdes) a été administrée au moins 24 fois. De plus, du fentanyl, un opioïde 40 fois plus puissant que l’héroïne, a été retrouvé dans des échantillons d’urine de consommateurs de drogue à Montréal en août 2017. Ce médicament, parfois co-formulée avec l’héroïne à l’insu des consommateurs, augmente grandement le risque de surdose. (3)

En réponse à cette crise, les gouvernements provinciaux ainsi…

Le dévoilement d’une agression sexuelle

Dans le cadre d’une consultation pour un dépistage des ITSS, les professionnels de santé sont amenés à aborder différents sujets touchant la santé sexuelle. Espace ITSS a déjà abordé le sujet du consentement lors de relations sexuelles en diffusant une campagne de sensibilisation de l’Université Concordia. Dans le contexte actuel, où plusieurs personnes dévoilent des agressions sexuelles antérieures, nous vous proposons une manchette sur le soutien aux personnes victimes d’agressions sexuelles, afin de mieux vous outiller pour répondre aux besoins de ces personnes qui pourraient vous parler d’une agression lors d’une consultation.

L’Institut propose sur son site une section sur les agressions sexuelles. On y retrouve une foule d’information sur le sujet pour mieux comprendre les agressions sexuelles chez les adultes et les enfants, les facteurs de risque, les…

INESSS - Guide de traitement pharmacologique des ITSS / APPROCHE SYNDROMIQUE

Le guide de traitement pharmacologique des ITSS - Approche syndromique

L'INESSS a publié une mise à jour du guide de traitement pharmacologique des ITSS sur l'approche syndromique, concernant :

la cervicite et l'urétrite, l'épididymite/orchi-épididymite, l'atteinte inflammatoire pelvienne,  la rectite.

Ce guide est un outil d'aide à la décision lorsque l'évaluation clinique permet d'identifier les syndromes et il porte exclusivement sur la prise en charge des syndromes cliniques potentiellement associés à des ITSS avant l'obention des résultats des analyses de laboratoire. 

Pour chaque syndrome, il en présente les manifestations cliniques, l'étiologie, le traitement et le suivi recommandés. Des précisions sont également apportées concernant la prise en charge de la personne atteinte et de ses partenaires sexuels. 

Guide…

Une mise à jour pertinente sur les ITSS

Ce mois-ci, la revue Le Médecin du Québec présente un numéro sur les ITSS. Vous y trouverez cinq articles forts intéressants rédigés par des professionnels de la santé du domaine de la santé sexuelle et des ITSS.

« Chlamydia trachomatis et Neisseria gonorrhoeae – Bien dépister pour bien traiter ». Le premier article, rédigé par Dre Sylvie Venne et Dre Annie-Claude Labbé, présente la pertinence et l’importance de bien dépister les infections à C. trachomatis et à N. gonorrhoeae pour offrir un traitement adéquat. On y aborde les sites de prélèvement, les types d’analyse à utiliser, le traitement, les tests de contrôle et les partenaires sexuels.

« …

Le Fibroscan® : un outil précieux pour la prise en charge des personnes infectées par le virus de l’hépatite C

Au Québec, 1 116 cas d’hépatite C ont été déclarés en 2014, ce nombre venant accroître le bassin de personnes infectées, estimé entre 40 et 70 000. Une fois le virus contracté, une fibrose hépatique va se développer, de gravité variable selon les individus. En l’absence de traitement, 10 à 40 % des sujets infectés progresseront vers une cirrhose du foie et son risque de complications. La cirrhose post-virale C est la première cause de greffe hépatique et de cancer du foie au Canada. Il est estimé que le nombre de cancers du foie et le taux de mortalité d’origine hépatique au Canada augmenteront entre 2013 et 2035 de 205 % et 160 % respectivement.

Face à ces données alarmantes, nous disposons des avancées thérapeutiques majeures depuis l’avènement en 2011 des premiers agents antiviraux directs. Les combinaisons antivirales Harvoni® et Holkira…

Actualités sur la prise en charge de l’hépatite C : des faits saillants éclairants

L’hépatite C représente un problème sanitaire pour lequel des actions concertées sont nécessaires afin de diminuer son impact sur la mortalité, sur la morbidité et sur sa transmission. Au Québec, 1 116 cas d'hépatite C sont déclarés en 2014. Parmi ceux-ci certains sont chroniques, d’autres sont aigus et ces derniers viennent augmenter le bassin de personnes infectées et appuyer l'importance de l'accès au traitement pour prévenir les complications hépatiques.

L’arrivée des nouveaux antiviraux d’action directe a amélioré de façon spectaculaire l’efficacité du traitement y compris chez les patients difficiles à traiter. De plus, les équipes médicales disposent maintenant d’outils non invasifs d’évaluation de la fibrose hépatique. Dans une perspective d’éradication du virus de l’hépatite C, il est essentiel de déployer des ressources cliniques pour améliorer l’accès au dépistage et au traitement, notamment pour une clientèle marginalisée.

Voici quelques…

Lymphogranulomatose vénérienne : avis sur le dépistage, la prise en charge clinique et la surveillance au Québec

Selon le Portrait des ITSS au Québec - Année 2014 (et projections 2015), un total de 10 cas de lymphogranulomatose vénérienne (LGV) a été déclaré entre 1990 et 2004; 25 cas l’ont été en 2005 et 44 en 2006. Entre 2008 et 2012, une période d’accalmie a été observée, le nombre de cas fluctuant entre 2 (2009) et 13 (2011) par année, pour une moyenne de 9 cas annuellement. À partir du printemps 2013, le nombre de cas déclarés augmente, atteignant un total de 49 pour l’ensemble de l’année 2013. En 2014, un nombre record de 62 cas a été observé au Québec. Selon les projections, le nombre de cas déclaré en 2015 sera près du double de celui de 2014 (115 vs 62). La presque totalité (99 %) des cas masculins pour lesquels le sexe des partenaires est connu sont des HARSAH.