Analyses de laboratoire recommandées pour le dépistage de l'infection par le virus de l’hépatite B

  • De 1990 à 2013, l’incidence des cas déclarés d’hépatite B aiguë dans la population générale a diminué de 97 % (de 6,5 à 0,2 cas par 100 000 personnes-année).
  • Dans un contexte de dépistage de l’hépatite B, la période fenêtre est de trois mois et est établie en fonction de la détection de l’antigène HBs (AgHBs).
  • L’approche intégrée de dépistage de l’hépatite B doit être basée sur l’histoire vaccinale, le résultat du dosage de l’anti-HBs (lorsque connu) et l’immunocompétence.
  • Chez les personnes immunocompétentes, excluant le contexte de grossesse, trois scénarios de dépistage de l’hépatite B sont recommandés, en fonction de la population ciblée :
    • A : personnes vaccinées AVEC preuve antérieure d’immunité (anti-HBs ≥ 10 UI/L) OU vaccination complétée à l’âge de 19 ans (preuve écrite ou affirmation convaincante) : aucune analyse n’est indiquée (sauf exception).
    • B : personnes adéquatement vaccinées à l’âge de 20 ans et plus SANS preuve antérieure d’immunité (sans preuve d’anti-HBs ≥ 10 UI/L) et personnes ayant pu acquérir l’infection par le VHB avant la vaccination (même si complétée à l’âge de 19 ans) : recherche de l’AgHBs et de l’anti-HBs.
    • C : personnes non vaccinées ou avec une vaccination incomplète ou inconnue : recherche de l’AgHBs et de l’anti-HBs.
  • Chez les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) et les personnes immunodéprimées (ex. : hémodialyse, greffe d’organe ou de cellules souches) chez qui on ne détient pas de preuve antérieure d’immunité, il est recommandé d’effectuer le dépistage de l’hépatite B avec les trois analyses combinées AgHBs, anti-HBs et anti-HBc.
  • Les PVVIH et les personnes immunodéprimées qui possèdent une preuve antérieure d’immunité (anti-HBs ≥ 10 UI/L) sont considérés comme protégés. Chez ceux dont le risque d’exposition persiste, il est recommandé de répéter la recherche de l’anti-HBs de façon périodique, soit tous les ans.