Étude sur les connaissances, attitudes et perceptions de la population québécoise sur l’utilisation des antibiotiques : 2019

Ce rapport présente les résultats de l’Étude sur les connaissances, attitudes et perceptions de la population québécoise sur l’utilisation des antibiotiques réalisée au Québec en 2019. Des données ont été recueillies par sondage en ligne sur l’utilisation, les connaissances et les attitudes à l’égard des antibiotiques, les connaissances concernant la résistance aux antibiotiques, les sources de ces connaissances, les besoins et les attentes pour de l’information sur l’utilisation des antibiotiques et la résistance bactérienne.

Principaux constats de l'étude

  • De façon générale, près de 80% des 7 254 participants, percevaient les antibiotiques comme étant sécuritaires et efficaces. Néanmoins, tant pour la population générale que pour les malades chroniques, cette perception diminuait avec l’âge. En outre, la majorité des participants pensait que les antibiotiques pouvaient causer des effets secondaires tels que la diarrhée, les nausées et les maux de ventre notamment, et en moindre mesure le rhume.
  • La grande majorité des participants (90 %) avait au moins entendu l’une des appellations utilisées en référence à la résistance aux antibiotiques (par exemple, antibiorésistance ou résistance aux antibiotiques). Toutefois, moins du tiers d’entre eux déclarait que cela avait modifié leur comportement au sujet de la consommation d’antibiotiques.
  • Près des deux tiers des participants (61 %) ne se sentaient pas à risque d’être personnellement infectés par une bactérie résistante aux antibiotiques. Moins du tiers ne considérait pas l’antibiorésistance comme une source d’inquiétude pour leur santé et celle de leur famille. Une minorité (16 %) estimait également que la résistance aux antibiotiques ne concernait pas le Canada.
  • La quasi-totalité des participants (94 %) déclarait avoir confiance dans les informations transmises par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) concernant les antibiotiques et la résistance aux antibiotiques.
  • Quarante pour cent (40 %) des participants rapportaient avoir consommé des antibiotiques dans les douze mois précédant le sondage, surtout des personnes âgées de 65 ans et plus, des ménages avec enfant et des personnes avec des maladies chroniques. Les principales raisons de prises d’antibiotiques tant pour la population générale que pour les malades chroniques concernaient les bronchites, les infections urinaires, les sinusites, les rhumes et la grippe.

Conclusions

Il est maintenant reconnu que la mauvaise utilisation des antibiotiques joue un rôle majeur dans le développement de la résistance aux antibiotiques. Les résultats de cette étude indiquent que, de manière globale, les Québécois(es) ont tendance à sous-estimer le risque de résistance aux antibiotiques en ce qui les concerne. Néanmoins, ils font une utilisation appropriée des antibiotiques, à l’exception des voyageurs qui semblent plus enclins à arrêter leur traitement avant la fin de la prescription. Les professionnels de la santé ont un rôle crucial à jouer pour communiquer les informations sur l’antibiorésistance aux patients et ils doivent être outillés pour ce faire.

Étude sur les connaissances, attitudes et perceptions de la population québécoise sur l’utilisation des antibiotiques : 2019
ISBN (électronique)
978-2-550-87362-4
Notice Santécom
Date de publication