Infection transmissible sexuellement et par le sang

Surveillance des souches de Neisseria gonorrhoeae résistantes aux antibiotiques dans la province de Québec : rapport 2014

Le LSPQ chapeaute le programme de surveillance provincial en laboratoire des infections gonococciques. Dans un contexte où les souches de N. gonorrhoeae résistantes aux antibiotiques sont considérées comme un pathogène urgent à surveiller selon les CDC et que des échecs de traitement aux céphalosporines de troisième génération (céfixime et ceftriaxone) ont été rapportés, le LSPQ réalise les épreuves de sensibilité aux antibiotiques chez les souches isolées au Québec pour les antibiotiques pouvant être utilisés comme traitement (céfixime, ceftriaxone, azithromycine et ciprofloxacine). Ce rapport présente le bilan de la surveillance en laboratoire des souches de Neisseria gonorrhoeae pour l’année 2014.

En 2014, le programme de surveillance a permis de mettre en évidence les faits suivants :

  • parmi les laboratoires participants, 51 ont rapporté au moins un cas d’infection à N. gonorrhoeae;
  • parmi l’ensemble d…

Deux cas traceurs pour évaluer la mise en oeuvre du Programme national de santé publique du Québec : la prévention de l’obésité et des infections transmissibles sexuellement et par le sang

Ce rapport d’évaluation vise à comprendre certaines conditions de mise en œuvre du Programme national de santé publique 2003-2012 (PNSP) du Québec à travers des cas traceurs permettant d’observer le fonctionnement du système de santé publique. Il s’adresse aux acteurs de santé publique, plus particulièrement aux décideurs, gestionnaires et professionnels qui exercent un rôle dans la planification, l’organisation et l’évaluation des services dans le système de santé et des services sociaux.

Deux cas traceurs – la prévention des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) et la prévention de l’obésité –, une métasynthèse de 27 études primaires qualitatives et le recours à deux collectifs d’évaluation caractérisent la démarche. Le fil conducteur de l’analyse est l’intégration des efforts de prévention dans le système de santé et de services sociaux (SSSS) et à l’extérieur. Cette analyse fait ressortir les aspects suivants :

  • dans le…

Prévalence des infections au virus du papillome humain (VPH) : résultats de l’étude PIXEL - Portrait de la santé sexuelle des jeunes adultes au Québec, 2013-2014

Le principal objectif du volet VPH (virus du papillome humain) de l’étude PIXEL était d’estimer la prévalence globale et spécifique par génotype des infections génitales au VPH chez les jeunes femmes vaccinées et non vaccinées dans le but d’évaluer l’impact à court terme du programme de vaccination contre le VPH offert au Québec depuis 2008.

De façon complémentaire, l’étude visait également une première appréciation de l’impact indirect de la vaccination des femmes chez les hommes, en mettant en parallèle la prévalence d’infection orale au VPH chez les femmes à celle des hommes, par groupe d’âge.

L’étude PIXEL, réalisée au Québec en 2013-2014, a porté sur plus de 3 500 jeunes de 17 à 29 ans. L’étude comprenait à la fois des données recueillies par questionnaire avec des prélèvements biologiques pour la détection de certaines infections transmissibles sexuellement, dont le VPH.

  • Des sessions de recrutement (184 en tout) ont eu lieu dans un…

Surveillance des maladies infectieuses chez les utilisateurs de drogues par injection – Épidémiologie du VIH de 1995 à 2014 – Épidémiologie du VHC de 2003 à 2014

Les infections par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) et par le virus de l’hépatite C (VHC) chez les utilisateurs de drogue par injection (UDI) représentent un enjeu de santé publique important au Québec.

Le réseau SurvUDI, implanté depuis 1995, effectue une surveillance des infections par le VIH et par le VHC parmi les personnes UDI au Québec et à Ottawa, ainsi que le suivi des facteurs de risque de ces infections. Ce rapport concerne les données obtenues de 1995 à 2014.

Les données les plus récentes du réseau SurvUDI (au 31 mars 2014) indiquent que :

  • La cocaïne demeure la drogue injectée par la plus grande proportion des participants, suivie par les médicaments opioïdes, l’héroïne et le crack/freebase.
  • L’injection de cocaïne ou de crack a diminué au cours des dernières années, alors que l’injection de Dilaudidâ a augmenté de façon importante.
  • L’injection de médicaments opioïdes est maintenant fréquente, su…

Analyses de laboratoire recommandées pour le dépistage de l'infection par le virus de l’hépatite B

  • De 1990 à 2013, l’incidence des cas déclarés d’hépatite B aiguë dans la population générale a diminué de 97 % (de 6,5 à 0,2 cas par 100 000 personnes-année).
  • Dans un contexte de dépistage de l’hépatite B, la période fenêtre est de trois mois et est établie en fonction de la détection de l’antigène HBs (AgHBs).
  • L’approche intégrée de dépistage de l’hépatite B doit être basée sur l’histoire vaccinale, le résultat du dosage de l’anti-HBs (lorsque connu) et l’immunocompétence.
  • Chez les personnes immunocompétentes, excluant le contexte de grossesse, trois scénarios de dépistage de l’hépatite B sont recommandés, en fonction de la population ciblée :
    • A : personnes vaccinées AVEC preuve antérieure d’immunité (anti-HBs ≥ 10 UI/L) OU vaccination complétée à l’âge de 19 ans (preuve écrite ou affirmation convaincante) : aucune analyse n’est indiquée (sauf exce…

Les incidents et accidents transfusionnels signalés au système d’hémovigilance du Québec en 2012

La déclaration des incidents et accidents transfusionnels est l’un des éléments essentiels de l’hémovigilance au Québec. Le présent rapport fait état des accidents transfusionnels survenus entre le 1er janvier et le 31 décembre 2012 et qui ont été signalés au Service de biovigilance et de biologie médicale du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS). On entend par accidents transfusionnels, les erreurs décelées après le début d’une transfusion ainsi que les réactions indésirables chez les receveurs. Les données analysées ont été extraites de la base le 25 février 2015 par l’intermédiaire de l’application Lotus Notes « RIAT en ligne ». Il présente notamment les nombres et les taux d’incidence des réactions transfusionnelles associées aux produits labiles et à certains produits stables ainsi que l’analyse des tendances des taux de réactions transfusionnelles au cours de la période 2000 à 2012.

En 2012, 89 centres h…

La distribution de matériel d’injection stérile pour prévenir la transmission du VIH et des hépatites B et C au Québec : avril 2013 à mars 2014

La prévention des infections transmissibles sexuellement et par le sang chez les personnes qui utilisent des drogues par injection est une préoccupation de santé publique. Afin de limiter la transmission du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) et des virus des hépatites B et C, l’accès au matériel d’injection stérile est une stratégie dont l’efficacité est démontrée. Le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec ainsi que l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec et l’Ordre des pharmaciens du Québec appuient cette initiative. Ce rapport présente les statistiques concernant la distribution du matériel d’injection stérile dans les centres d’accès au matériel d’injection (CAMI) qui sont des organismes communautaires (OC), des établissements du réseau de la santé et des services sociaux (CLSC, centres hospitaliers, cliniques, groupe de médecine familiale (GMF) et centres de réadaptation en dépendance) ainsi que des pharmacies.

Pour la période d’avril…

Analyses de laboratoire recommandées pour le dépistage de l'infection par le virus de l’hépatite C

Dans le cadre de la mise à jour du Guide québécois de dépistage des infections transmissibles sexuellement et par le sang (GQDITSS), le Service de lutte contre les ITSS du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) a mandaté l’Institut national de santé publique du Québec afin de réviser la littérature et formuler des recommandations concernant les analyses de laboratoire à effectuer dans un contexte de dépistage de l’infection par le virus de l’hépatite C (VHC).

  • Les présentes recommandations s’appliquent dans un contexte de dépistage des ITSS. Il est sous-entendu que les personnes chez qui ces analyses seront prescrites ont une indication de dépistage de l’infection par le VHC, tel que défini dans le GQDITSS du MSSS. Le présent avis n’aborde pas les analyses à effectuer dans un contexte diagnostique.
  • L’analyse recommandée pour le dépistage de l’infection par le VHC est, dans la plupart des cas, la recherche d’anticorps anti-VHC. Lorsque des antico…

Portrait des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) au Québec : année 2014 (et projections 2015)

Avec plus de 29 000 cas déclarés en 2014, les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) représentent 75 % de l’ensemble des infections recensées dans le fichier des maladies à déclaration obligatoire (MADO).

Principaux constats

  • L’incidence des cas déclarés d’infection à Chlamydia trachomatis et de l’infection gonococcique augmente de manière constante, en particulier chez les jeunes de 15 à 24 ans, hausse qui est plus prononcée chez les jeunes hommes.
    • Cette hausse de cas déclarés pourrait être expliquée en bonne partie par une augmentation du nombre de tests de détection effectués pour ces infections au Québec.
  • La résistance du gonocoque aux antibiotiques utilisés pour le traitement de cette infection pose plusieurs défis, notamment celui d’assurer la surveillance des résistances (et des échecs au traitement pouvant en résulter) et celui d’être en mesure de propose…

Programme de surveillance de l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) au Québec : rapport annuel 2014

Contexte

Au Québec, l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) fait l’objet d’une collecte de données épidémiologiques à des fins de surveillance continue de l’état de santé de la population depuis avril 2002.

Ce rapport décrit les principales caractéristiques des cas enregistrés en 2014, ainsi que la tendance du nombre annuel de nouveaux diagnostics depuis 2005.

Faits saillants

On compte 522 cas d’infection par le VIH rapportés pour l’année 2014. Ce nombre comprend 278 nouveaux diagnostics, 228 anciens diagnostics et 16 diagnostics non classés dans l’une ou l’autre de ces catégories.

Les cas sont concentrés à Montréal. À elle seule, cette région qui abrite un quart de la population du Québec compte pour 61,3 % des cas; les régions de la Montérégie et de la Capitale-Nationale suivent avec respectivement 10,5 % et 8,6 % des cas. Les autres régions comptaient…