Infection transmissible sexuellement et par le sang

Mise à jour du programme de lutte aux infections transmissibles sexuellement et par le sang - Nunavik : volet intervention clinique

La lutte contre les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) bactériennes est, au Nunavik, un sujet plus que jamais d'actualité. En effet, suite au projet d'intervention de masse dans les années 90 et malgré les efforts déployés aux cours des dernières années, la région n'a pu infléchir les courbes d'incidence, en particulier pour l'infection gonococcique, laquelle a atteint des proportions épidémiques depuis l'automne 2007. Dans ce contexte, et suite à un intérêt renouvelé des équipes médicales en place, la Direction de santé publique (DSP) de la Régie régionale de la santé et des services sociaux du Nunavik a demandé à l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) l'appui d'un groupe d'experts afin d'optimiser le programme régional de prévention clinique des ITSS. À cette fin, une rencontre s'est tenue en octobre 2010 avec des représentants des deux établissements (médecins, microbiologiste consultant, directeur des services professionn…

L'utilisation des nouvelles technologies de l'information et de la communication dans la prévention des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS)

Au Québec, les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) sont l'une des priorités de santé publique. Les personnes atteintes par l'une ou l'autre de ces infections peuvent être stigmatisées à cause de préjugés tenaces. Par exemple, certaines personnes passeront sous silence le fait de se soumettre à un test de dépistage afin d'éviter les réactions de leur entourage, les jugements et les condamnations. Il est donc pertinent de considérer cette réalité dans l'offre de service en santé sexuelle et d'adopter des stratégies efficaces en ce qui a trait à la prévention des ITSS.

Plus précisément, le Comité stratégique sur la lutte contre les ITSS, qui relève de la Table de coordination nationale de santé publique, a décelé des besoins importants en matière d'accès aux services de dépistage et de prévention hors des centres de santé et de services sociaux. Ce comité a par ailleurs conclu à l'absence de données probantes sur cet accès aux services de dépistage et d…

Programme de surveillance de l'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) au Québec : cas cumulatifs 2002-2012

L'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) fait l'objet d'une collecte de données épidémiologiques à des fins de surveillance continue de l'état de santé de la population depuis avril 2002 au Québec. Le présent rapport décrit les principales caractéristiques des cas confirmés en 2012 et dont la collecte épidémiologique a été complétée, ainsi que la tendance des nouveaux diagnostics dans la période 2003-2012 (années complètes du programme).

Résultats saillants

Le nombre des tests de détection des anticorps contre le VIH à la hausse jusqu'en 2010 varie relativement peu depuis. La proportion confirmée positive se maintient à moins de 1 % depuis le début du programme. En 2012, elle est de 0,37 %.

Le nombre de cas en 2012 est de 625; il comprend 319 nouveaux diagnostics, 286 anciens et 20 cas non classés dans l'une ou l'autre de ces catégories. Il inclut aussi 111 cas rapportés sans numéro d'assuranc…

Statistiques sur les services relatifs aux programmes de prévention du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) et des hépatites B et C auprès des personnes utilisatrices de drogues par injection au Québec : avril 2011 à mars 2012

Les centres d'accès au matériel d'injection (CAMI), mis en place au Québec à la fin des années 1980, sont des lieux où les personnes utilisatrices de drogues par injection (UDI) peuvent se rendre pour obtenir du matériel d'injection stérile (seringues stériles, contenants de chauffage/dissolution et filtres (Stéricup), ampoules d'eau et tampons). Ils peuvent aussi y remettre leurs seringues usagées et obtenir des conseils de prévention ainsi que d'autres services psychosociaux. Les statistiques compilées par les responsables des CAMI permettent d'établir un portrait des interventions réalisées sur une période de 12 mois et de suivre l'évolution de la situation au fil des ans grâce à des indicateurs standardisés. Le présent rapport fournit une analyse des statistiques pour la période d'avril 2011 à mars 2012.

Depuis l'année 2009, la mise à jour de la liste des CAMI se fait directement dans le « Répertoire des ressources en santé et de services socia…

Surveillance des souches de Neisseria gonorrhoeae résistantes aux antibiotiques dans la province de Québec : rapport 2012

En 2012, le programme de surveillance a permis de mettre en évidence les faits suivants :

  • parmi les 89 laboratoires participants, 63 ont déclaré au moins un cas d'infection à N. gonorrhoeae;
  • le nombre de cas d'infections à N. gonorrhoeae déclarés au LSPQ a presque doublé en 2012 (2520 cas) par rapport à 2006 (1299 cas) pour une incidence provinciale de 32,9 cas/100 000 habitants. Les données du registre des maladies à déclarations obligatoires sont comparables avec celles du LSPQ : 1276 cas en 2006 et 2035 cas en 2012 (projections);
  • l'utilisation des TAAN augmente rapidement; la majorité (67 %) des cas ont été détectés par ces épreuves en 2012;
  • en 2012, 772/838 (92,1 %) souches de N. gonorrhoeae ont été reçues au LSPQ pour étude des profils de sensibilité aux antibiotiques;
  • les souches résistantes à la ciprofloxacine se retrouvent majoritairement (4…

Les infections au virus du papillome humain (VPH) et le portrait des cancers associés à ces infections au Québec

L'infection au virus du papillome humain (VPH) est l'une des infections transmissibles sexuellement les plus fréquentes dans le monde. Le VPH affecte aussi bien les femmes que les hommes. Sa prévalence varie selon le site anatomique, l'âge et la région géographique, avec une prédominance du VPH 16.

Le VPH joue un rôle causal dans la genèse de plusieurs sièges de cancer. Il est retrouvé dans près de 100 % des cas de cancer du col utérin, dans 40 % à 80 % de certains autres cancers anogénitaux (anus, vulve, vagin et pénis) et dans 47 % à 70 % des cas de cancer de l'oropharynx. Il est également retrouvé dans 10 % à 14 % des cas de cancers de la cavité orale et du larynx, bien que son rôle dans l'étiologie de ces deux sièges de cancer demeure à confirmer.

Dans le but d'estimer le fardeau de la maladie, un portrait épidémiologique des cancers associés au VPH au Québec a été réalisé en utilisant les données du Fichier des tumeurs du…

Programme de surveillance de l'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) au Québec : mise à jour des données au 30 juin 2012

Le programme de surveillance de l'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) au Québec est basé sur la déclaration de l'infection par le Laboratoire de santé publique du Québec (LSPQ) et sur le recueil de renseignements épidémiologiques sur la personne infectée auprès du professionnel de la santé qui a prescrit le test de dépistage du VIH confirmé positif.

Le numéro d'assurance maladie (NAM) est utilisé pour éliminer les doublons. Afin d'augmenter la capacité du programme à documenter les cas dépistés, les cas sans NAM sont enregistrés depuis avril 2012.

Résultats saillants

La proportion des tests confirmés positifs au VIH se maintient à moins de 1 % depuis le début du programme en avril 2002.

On enregistre 317 cas au premier semestre 2012, dont 164 nouveaux diagnostics. Ces cas portent à 7 235 le nombre cumulatif de cas depuis avril 2002 (dont 48 rapportés sans NAM).

Le nombr…

La vaccination des pré-adolescents contre les virus du papillome humain (VPH) au Québec : deux ou trois doses?

En 2007, le Comité sur l'immunisation du Québec (CIQ) a recommandé un calendrier allongé uniquement pour la vaccination contre les virus du papillome humain (VPH) débutant en 4e année du primaire (0, 6, 60 mois) en mentionnant que « la 3e dose devrait être administrée… si cela s'avérait nécessaire ». Depuis que le programme de vaccination contre les VPH a été implanté au Québec en 2008, des programmes analogues ont été implantés au Mexique et en Colombie-Britannique, soit l'administration de deux doses espacées de 6 mois avec la possibilité de reconsidérer la nécessité d'une 3e dose. En 2012, le comité d'experts en immunisation de la Suisse a, quant à lui, recommandé un calendrier à deux doses à six mois d'intervalle pour la vaccination des préadolescentes. Au cours des dernières années, des études ont été publiées sur l'immunogénicité des vaccins contre les VPH en utilisant des calendriers alternatifs et certaines…

Comité sur l'immunisation du Québec

Surveillance des maladies infectieuses chez les utilisateurs de drogue par injection – Épidémiologie du VIH de 1995 à 2010 – Épidémiologie du VHC de 2003 à 2010

Les infections par le VIH et par le virus de l'hépatite C (VHC) chez les utilisateurs de drogue par injection représentent un enjeu de santé publique important au Québec.

Les données les plus récentes du réseau SurvUDI indiquent que la cocaïne demeure la drogue injectée par la plus grande proportion des participants (sauf à Ottawa où les opioïdes médicamenteux rattrapent la cocaïne), suivie par le Dilaudid, l'héroïne, la morphine, l'oxycodone et le crack/freebase. L'injection de certains opioïdes (Dilaudid, oxycodone) a augmenté de façon importante, de même que la consommation de crack/freebase non injecté.

Après une diminution observée entre 1995 et 2002, le taux d'incidence du VIH est maintenant relativement stable, mais demeure élevé. Le taux d'incidence du VHC, quant à lui, continue à osciller à des niveaux très élevés (entre 20 et 30 séroconversions par 100 personnes-année).

La proportion de participants qui déclarent avoir utilis…

Pratiques cliniques préventives relatives aux infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) : rapport d'enquête réalisée auprès d'infirmières et de gestionnaires œuvrant en première ligne - Mai-juin 2011 – Faits saillants

Depuis 2006, le programme de formation Intervention de dépistage des ITSS; la contribution de l'infirmière offerte par l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) a rejoint plus de 1 500 infirmières à travers les 18 régions du Québec, dont près des deux tiers ont également suivi le programme de formation Intervention préventive auprès des personnes atteintes d'une ITS et auprès de leurs partenaires (IPPAP).

En mai 2011, une enquête a été initiée auprès d'infirmières et de gestionnaires œuvrant en première ligne sur les pratiques cliniques préventives relatives aux ITSS (PCP-ITSS). Cette enquête s'inscrivait dans un contexte de mise à jour des programmes nationaux de formation, coordonnés par l'INSPQ afin de soutenir la mise en œuvre des compétences visant à optimiser l'intervention de dépistage auprès des personnes à risque d'ITSS.

Les faits saillants partagés ici présentent les principaux résultats des deux enquêtes. Le contenu met en…