Santé au travail

Mise à jour de l’avis sur la vaccination obligatoire des travailleurs de la santé contre la COVID-19

Dans le contexte où le gouvernement a annoncé son intention d’imposer la vaccination obligatoire à certains travailleurs de la santé (TdeS), le Comité d’éthique en santé publique (CESP) a décidé de procéder à une mise à jour de son avis émis sur la question en janvier 2021.

La question de la justification éthique d’une telle mesure est importante compte tenu de l’évolution des connaissances et du contexte social entourant la vaccination, mais aussi de l’évolution de la situation épidémiologique marquée par la progression du variant Delta.

Le CESP considère que la vaccination obligatoire des TdeS peut se justifier au nom de l’application du principe de précaution, dans la mesure où la prépondérance des bénéfices sur les inconvénients a fait l’objet d’une évaluation rigoureuse.

Néanmoins, au regard des inconvénients qu’elle comporte, la mise en application de la mesure pourrait être modulée ou retardée au besoin, notamment à la lumière de l’évolution prochaine…

Comité d'éthique de santé publique

Changements climatiques et vulnérabilités à la chaleur des travailleuses et travailleurs canadiens – regard sur les provinces du centre et de l’ouest du Canada

Cette étude porte sur la relation entre la température estivale et la santé des travailleurs et travailleuses de cinq provinces canadiennes. Elle a permis de générer des connaissances inédites pouvant orienter les décideurs et les parties prenantes de la prévention. S’appuyant sur les données d’indemnisation des lésions professionnelles du Québec, de l’Ontario, du Manitoba, de la Saskatchewan et de l’Alberta, ainsi que sur des données météorologiques, il a été montré que :

  • Chaque 1 °C d’augmentation de la température maximale quotidienne en été de la période 2001-2016 est accompagné d’une augmentation entre 28 et 51 % du nombre journalier de réclamations pour des problèmes de santé liés à la chaleur (ex. : œdème, syncope, épuisement, insolation/coup de chaleur), selon la province et l’indicateur d’exposition thermique utilisé. Appliquée à la province de Québec, une augmentation de 34 % (modèle utilisant l’indicateur Tmax) représente…

Étude sur la détresse psychologique des travailleurs de la santé atteints de la Covid-19 au Québec durant la deuxième vague pandémique

Au Québec, entre le 12 juillet 2020 et le 16 janvier 2021, 23 142 travailleurs de la santé ont eu un diagnostic de COVID-19. En date du 22 février 2021, 5 330 de ces travailleurs et 1 515 travailleurs non atteints de la COVID-19 (groupe témoin) ont rempli le questionnaire de l’enquête épidémiologique sur les travailleurs de la santé atteints par la COVID-19. Ce rapport présente les résultats de l’analyse portant sur la détresse psychologique et les risques psychosociaux liés au travail qui y sont associés.

Principaux résultats 

  • Près de la moitié (48,1 %) des 5 330 participants à l’étude atteints de la COVID-19 durant la deuxième vague, rapporte une détresse psychologique élevée ou très élevée pendant le mois précédant l’enquête (50,9 % chez les femmes et 38,2 % chez les hommes). À titre de comparaison, la prévalence de la détresse psychologique élevée et très élevée était de 27,6…

SRAS-CoV-2 : Avis sur l’utilisation de l’appareil de protection respiratoire Dorma 99 dans les milieux de soins

Contexte

Depuis le début de la pandémie de COVID-19, plusieurs stratégies ont été mises en place afin d’optimiser la disponibilité des appareils de protection respiratoire (APR) chez les travailleurs de la santé (TdeS). Un nouvel APR, le DORMA 99 de la compagnie Dorma filtration, a reçu l’autorisation de Santé Canada en tant que dispositif médical de classe 1. Cet APR a également reçu l’approbation provisoire d’APR par la Comission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) qui autorise son utilisation dans les milieux de soins. Cet APR comporte certaines similarités, mais également certaines différences avec les APR utilisés actuellement dans les milieux de soins. C’est pourquoi le comité des infections nosocomiales du Québec (CINQ) désire apporter certaines précisions concernant l’utilisation du DORMA 99 afin qu’elle soit réalisée de façon sécuritaire et concertée avec les pratiques actuelles.

Objectif

Fournir des recom…
Comité sur les infections nosocomiales du Québec

SRAS-CoV-2 : Avis du CINQ sur la gestion du risque d’exposition aux aérosols des travailleurs de la santé en situation d’éclosion non contrôlée dans les milieux de soins

À la lumière des constats émis par l’INSPQ dans le document Transmission du SRAS-CoV-2 : constats et proposition de terminologie ainsi que la révision des données de la littérature grise et scientifique, le Comité sur les infections nosocomiales du Québec (CINQ) a révisé ses recommandations concernant l’utilisation du port d’un appareil de protection respiratoire (APR). Le terme APR réfère à tout appareil de protection respiratoire de type N95 ou l’équivalent.

En présence d’une éclosion de COVID-19, ce document s’applique pour tous les milieux de soins et milieux de vie (installations de soins de courte durée, installations de réadaptation, installations de santé mentale, installations ayant une mission d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) ainsi que les ressources d’hébergement de ce type (ex. : unité de soins de longue durée dans une résidence privée pour aînés).

Comité sur les infections nosocomiales du Québec

Définitions pour une vigie des situations d’éclosion de COVID-19 dans les milieux de travail, excluant les milieux de soins aigus et d’hébergement de longue durée, de garde et scolaires

Dans le cadre de la mise à jour de ce document, le G.T. Vigie/Surveillance COVID-SAT considère désormais deux niveaux de vigie en milieu de travail, plutôt que trois, pour identifier et suivre les éclosions. Ces niveaux s’appuient sur des définitions légèrement différentes. Le niveau 1 est celui retenu pour la vigie provinciale régulière des situations d’éclosions. Le niveau 2 peut être mis en place selon les besoins régionaux ou de futurs besoins provinciaux. Ces définitions d’éclosion s’appliquent pour tous les milieux, sauf ceux des soins aigus et d’hébergement de longue durée, de garde et scolaires.

Les troubles musculo-squelettiques liés au travail : un fardeau humain et économique évitable

Depuis 40 ans, le visage du travail au Québec a changé. Au Québec, les secteurs non priorisés pour la prévention, tels que les services et des commerces, rassemblent 75 % de l’ensemble de la main-d’œuvre québécoise et 85 % de la main-d’œuvre féminine.

Un travailleur québécois sur quatre rapporte des TMS importants au cours d’un an. 

La grande majorité des travailleurs touchés par les TMS œuvre dans des secteurs non prioritaires et n’a pas accès aux mécanismes de prévention prévus par la loi actuelle.

Certains groupes sont plus atteints par les TMS : les femmes, les immigrants, les travailleurs de professions manuelles et les personnes de faible revenu.

Les TMS sont évitables par :

  • Une meilleure connaissance des conditions de travail y contribuant;
  • L’adaptation des actions préventives aux réalités des groupes à plus grand risque;
  • Un élargissement de l’accès aux mécanismes de prévention d…

Projet de loi no 59, Loi modernisant le régime de santé et de sécurité du travail – Perspectives pour consolider et développer la prévention en santé au travail

La réforme proposée par le projet de loi 59 étudié dans le cadre de ces consultations particulières révise en profondeur les lois et règlements qui encadrent depuis plus de 40 ans le monde du travail.

Cette réforme est d’envergure, non seulement de par l’ampleur des leviers législatifs touchés, mais également parce qu’elle concerne l’un des principaux déterminants de la santé et du bien-être de la population : les conditions et l’organisation du travail.

L’INSPQ accueille favorablement l’intention du ministre du Travail de l'emploi et de la solidarité sociale, de moderniser le régime de santé au travail du gouvernement. Plusieurs initiatives sont à souligner, Les présentes consultations sont toutefois l’occasion de transmettre des propositions visant à renforcer les mesures prévues en s’assurant de leur adaptation en continu et en misant sur toutes les expertises disponibles au Québec, rigoureuses et transparentes, qu’elles soient issues des milieux de travail,…

Avis sur la vaccination obligatoire des travailleurs de la santé contre la COVID-19

Même si la découverte d’un ou de plusieurs vaccins ne mettra pas immédiatement fin à la pandémie ni aux mesures sanitaires de protection contre la maladie, cette étape représente une avancée majeure.

La stratégie vaccinale mise en place reposera sur plusieurs facteurs, notamment la disponibilité des vaccins, leur sécurité et leur efficacité.

Plusieurs choix devront être faits en ce qui a trait aux stratégies d’administration des vaccins contre la COVID-19. C’est un pouvoir conféré au gouvernement en contexte d’état d’urgence sanitaire.

Par leur rôle crucial en temps de pandémie, leurs contacts potentiels avec des personnes vulnérables et le fait qu’ils ont été particulièrement touchés par la maladie, les travailleurs de la santé sont considérés comme un des groupes prioritaires pour d’éventuels vaccins contre la COVID-19.

Devant cette situation, le Comité d’éthique en santé publique a décidé de se pencher sur la pertinence de rendre obligatoire la vac…

Comité d'éthique de santé publique

Exposition professionnelle au cytomégalovirus durant la grossesse et l’allaitement

Ce guide de pratique professionnelle sur le cytomégalovirus en milieu de garde, élaboré par le GSMT dans le cadre du programme Pour une maternité sans danger (PMSD), est le fruit d'une revue de littérature récente et d'une démarche délibérative avec les médecins désignés dans le cadre du PMSD. Actuellement, les recommandations qui priment sont celles de la COVID-19. Éventuellement, le groupe et les parties prenantes donneront suite à certains éléments complémentaires à ce guide pour en permettre l'implantation.

Faits saillants

Le cytomégalovirus (CMV) est la plus fréquente cause d’infection virale congénitale. Elle touche environ une naissance sur 150 et des symptômes à la naissance sont présents chez environ 10 % des nouveau-nés infectés. De plus, des séquelles neurologiques telles que la surdité pourraient se manifester plus tard durant l’enfance, chez 10-15 % des cas infectés asymptomatiques à la naissance.

Les conn…