Santé des enfants

Enquête sur le tabagisme chez les jeunes 2004-2005 : comparaisons Québec-Canada

Le tabagisme chez les jeunes constitue un problème majeur de santé publique, d’autant plus qu’il est reconnu que la grande majorité des fumeurs développe cette habitude néfaste avant l’âge de 18 ans (Lalonde et coll., 2004). Bien que certains pays européens comme la France ou la Suède connaissent une baisse de la prévalence du tabagisme chez les jeunes, la situation n’est pas la même partout (Hibell et coll., 2004). En 2006, selon le Global Youth Tobacco Survey (GYTS) on estime qu’environ 18 % des jeunes de 13 à 15 ans fument la cigarette dans les pays d’Amérique et d’Europe (Centers for Disease Control and Prevention, 2006). Au Canada, les taux de tabagisme ont diminué depuis 1994 dans toutes les provinces, les plus fortes baisses ayant été constatées en Ontario, puis en Alberta et en Colombie-Britannique (Santé Canada, 2004). Au Québec, où il existe un programme d’intervention spécifique de lutte contre le tabac (MSSS, 2006), on assiste depuis quelques années à une d…

Résultats préliminaires de l'Enquête sur le tabagisme chez les jeunes 2006-2007 : quelques faits saillants

Selon les premiers résultats de la dernière Enquête sur le tabagisme chez les jeunes (ETJ) la proportion de jeunes Canadiens ayant déjà essayé un produit du tabac a cessé de diminuer. En effet, la version 2006-2007 de l'enquête indique que 21 % des jeunes de la 5e année primaire à Secondaire 3 (5e à 9e année pour les autres provinces), généralement âgés de 10 à 14 ans, ont déjà essayé un produit du tabac. Ce résultat est comparable à celui de l'enquête 2004-2005, mettant fin à la suite de diminutions observées pendant les dix années précédentes. La première ETJ, menée en 1994, rapportait que 52 % des jeunes de ce groupe d'âge avaient déjà essayé un produit du tabac.

L'ETJ de 2006-2007 a inclus pour la première fois les élèves de Secondaire 4 et 5 généralement âgés de 15 à 17 ans (10e à 12e année pour les autres provinces, soit les jeunes généralement âgés de 15 à 18 ans). Pour ce groupe d'âge, la proportion de jeunes Canadiens ayant déjà essayé un produit du tabac s'élève à…

Le poids corporel chez les enfants et adolescents du Québec : de 1978 à 2005

Dans le cadre des activités de surveillance de l'état de santé de la population à l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), ce rapport dresse d'une part un portrait récent du statut corporel des Québécois âgés de 2 à 17 ans. D'autre part, il examine l'évolution de la prévalence de l'embonpoint et de l'obésité chez les jeunes de différents groupes d'âge, et dans une moindre mesure, celle de l'insuffisance de poids chez les adolescents, en comparant les prévalences mesurées ou autodéclarées depuis 1978.

Selon les données anthropométriques de 2004, soit les plus récentes mesurées à ce jour pour l'ensemble des enfants et adolescents québécois âgés de 2 à 17 ans, plus d'un jeune sur cinq présente un surplus de poids1. Plus spécifiquement, 15,5 % des enfants et adolescents sont en situation d'embonpoint, 7,1 % souffrent d'obésité et les garçons sont autant affectés que les filles dans ces catégories.

La prévalence de l'insuffisanc…

Les traumatismes chez les enfants et les jeunes québécois âgés de 18 ans et moins : état de situation

Au Québec, durant la période 2000 à 2005, les traumatismes ont été responsables en moyenne chaque année du décès de 207 enfants et jeunes âgés de 18 ans et moins, ce qui en fait la première cause de mortalité chez ceux âgés de 1 à 18 ans, avec 60 % des décès pour ce groupe. Les traumatismes ont également occasionné 7 688 hospitalisations en moyenne chaque année chez les enfants et les jeunes âgés de 18 ans et moins, ce qui en fait la troisième cause d'hospitalisation (11 %) en importance. Chez ceux âgés de 10 à 14 ans et de 15 à 18 ans, ils constituent cependant la première cause d'hospitalisation. La plupart des traumatismes sont d'origine non intentionnelle. Près des deux tiers (65 %) de ces décès, ainsi que neuf hospitalisations sur dix y sont attribuables. Les traumatismes non intentionnels affectent particulièrement les garçons, qui représentent plus des deux tiers des décès (69 %) et des hospitalisations (67 %). Ils touchent aussi durement les jeunes âgés de 15 à 18 ans, qui r…

Soins palliatifs de fin de vie au Québec : définition et mesure d'indicateurs - Partie 2 : population pédiatrique (moins de 20 ans)

En 2003, la Direction de la lutte contre le cancer du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec (MSSS) a mandaté l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) pour définir et mesurer des indicateurs qui permettent de suivre la dispensation des soins palliatifs de fin de vie chez les adultes et les enfants du Québec, à partir des grands fichiers populationnels. Les résultats concernant la population adulte ont été publiés en 2006 et le présent rapport décrit les résultats du volet pédiatrique de ce mandat (population de moins de 20 ans).

Les huit indicateurs retenus sont fortement inspirés de ceux que l'on retrouve dans le rapport portant sur la population adulte et concernent principalement le dernier mois de vie. Les indicateurs ciblent les lieux de décès, l'utilisation de l'urgence, les actes interventionnistes ainsi que les séjours hospitaliers en fin de vie. Les données relatives aux causes de décès et aux caractéristiques sociodémographiques ont…

Les facteurs influençant la dissémination et l'adoption de l'approche École en santé

Au cours des dernières décennies, le Québec a assisté à une augmentation inquiétante de la prévalence de l'obésité chez les jeunes, et par le fait même, des risques de maladies chroniques au sein de sa population. Dans ce contexte, la mise en oeuvre de mesures favorisant la promotion des saines habitudes de vie chez les jeunes d'âge scolaire apparaît de plus en plus comme une nécessité de santé publique pour les autorités gouvernementales. L'approche École en santé (AÉS), offerte conjointement par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) et le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) depuis 2004, représente une avenue prometteuse et novatrice pouvant contribuer à la promotion des saines habitudes de vie en milieu scolaire. Bien que ce type d'approche soit recommandé par les chefs de file internationaux en matière de promotion de la santé (CDC, 2003; WHO, 1996; 2003a), les connaissances relatives à son implantation et ses effets sont enco…

Projet d'enquête interrégionale auprès des jeunes – 2008

Le projet d’Enquête interrégionale auprès des jeunes – 2008 a été soumis au Comité d’éthique de santé publique ( CESP ) conjointement par les trois directeurs de santé publique des régions concernées, soit le Saguenay–Lac-Saint-Jean ( SLSJ ), les Laurentides et la Capitale-Nationale ( CN ).

En 1997 et 2002, la Direction de santé publique de la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean a confié au Groupe d’étude des conditions de vie et des besoins de la population ( ÉCOBES ) du Cegep de Jonquière la réalisation de deux enquêtes sociosanitaires auprès des jeunes. La Commission scolaire de Charlevoix avait aussi eu recours au Groupe ÉCOBES pour réaliser une enquête auprès de l’ensemble de ses élèves du secondaire, en 2002, et pour participer aux travaux de la Table de prévention de l’abandon scolaire de Charlevoix ( TPASC ). Depuis, la région des Laurentides s’est aussi intéressée à la tenue d’une telle enquête, entre autres par l’entremise des Partenaires de la réussite éducative des…

Comité d'éthique de santé publique

Mise à jour de l'Institut national de santé publique concernant la thérapie pédiculicide au 1er mars 2008

La pédiculose est un problème commun chez les enfants de 3 à 12 ans. Le nombre d’infestations semble augmenter ainsi que les rapports sur le terrain de l’émergence d’une résistance aux pédiculicides conventionnels1. Par ailleurs, depuis la publication du protocole d’intervention sur la pédiculose du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec (juillet 2000) et de sa mise à jour (TCNMI, août 2002) des nouveaux pédiculicides ont été introduits et d’autres ont cessé d’être distribués. Devant ce contexte, l’Institut national de santé publique (INSPQ) a reçu la demande du ministère de la Santé et des Services sociaux et de la Table de concertation nationale en maladies infectieuses de faire une révision de la thérapie contre les poux de tête. Le présent document fait état de cette révision.

Les données de réduction d’efficacité dont fait part la documentation scientifique concernant les pédiculicides traditionnels sont préoccupantes. Il est probable que les nombreux r…

Les politiques alimentaires en milieu scolaire : une synthèse de connaissances sur le processus d'implantation

Contexte et problématique

L'épidémie d'obésité est une menace contre laquelle des mesures préventives doivent être prises. Cela est désormais reconnu non seulement par les spécialistes de la santé mais de plus en plus par l'ensemble de la population.

Au Québec, il est préoccupant de constater que près du quart des jeunes de 2 à 17 ans ont un problème de poids. Parce que leur corps est en croissance et en développement, les jeunes sont plus vulnérables aux complications de santé reliées à l'obésité. L'obésité chez les enfants et les adolescents génère des problèmes psychosociaux et représente un facteur de risque pour de nombreuses maladies, dont les maladies cardiovasculaires, les nomalies du métabolisme du glucose, les troubles hépatiques et gastro-intestinaux, l'apnée du sommeil et les complications orthopédiques.

Or, l'école peut jouer un rôle capital pour contrer les tendances observées. En plus de contribuer à la prévention de l'obésité…

Le dépistage de la surdité chez le nouveau-né : évaluation des avantages, des inconvénients et des coûts de son implantation au Québec

Le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) demandait à l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) de produire un avis scientifique pour l'éclairer sur la pertinence de déployer, au Québec, un programme de dépistage universel de la surdité néonatale. Pour le soutenir dans la production d'un tel avis, l'INSPQ a réuni un groupe de douze personnes choisies pour leur expertise des domaines cliniques et de santé publique pertinents à la problématique du dépistage de la surdité chez le nouveau-né. Le présent document constitue la réponse offerte par le comité au mandat qui lui a été confié par l'INSPQ. Le comité a choisi de répondre au mandat en privilégiant l'appréciation des avantages, des inconvénients et des coûts d'un programme de dépistage. Le comité s'est efforcé de produire les estimations les plus fiables possible des effets de différentes approches de dépistage. Il a aussi choisi d'appliquer à la proposition de mettre en place un programme de dépistage u…

Comité d'experts sur le dépistage néonatal de la surdité