Avis scientifique

Écrit exprimant clairement une prise de position officielle de l’INSPQ, des recommandations ou des pistes d’action à privilégier sur une question de santé publique et visant à appuyer une prise de décision publique. Il est le résultat d’une démarche qui peut avoir nécessité un consensus d’experts, qui s’appuie sur l’état actuel des connaissances ainsi que sur des principes et des méthodes explicites et adaptées à l’objet de la recherche, au contexte de production et au niveau de preuve requis.

Proposition d’un plan de surveillance intégrée des virus transmis par les moustiques au Québec, 2020-2025

Plus d’une centaine d’arbovirus ayant le potentiel d’infecter les humains a été identifiée à l’échelle internationale. Les autorités de santé publique doivent donc cibler les arbovirus causant des infections les plus à risque de complications afin de déterminer lesquels devraient faire l’objet d’une surveillance. Au Québec, tout comme ailleurs en Amérique du Nord, les infections cliniques les plus fréquentes et les plus à risque de complication sont associées au virus du Nil occidental (VNO), suivies de celles liées aux virus du sérogroupe Californie. La province effectue également un « monitorage entomologique » les principales espèces de moustiques qui véhiculent des arbovirus exotiques tels que les virus du Chikungunya, du Zika et de la Dengue.

Le ministère de la Santé et des Services sociaux a mandaté l’Institut national de santé publique du Québec afin « d’élaborer un Plan de surveillance intégrée des arbovirus 2020-2025 » dont la mise en…

Pertinence de rappels contre la diphtérie et le tétanos chez les personnes ayant reçu leur primovaccination à l’adolescence ou à l’âge adulte

Comité sur l'immunisation du Québec

Jusqu’à récemment, des rappels du vaccin contre la diphtérie et le tétanos (vaccin dT) étaient recommandés tous les 10 ans chez les adultes. À la suite d'un avis du Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ), les rappels aux 10 ans ont été remplacés par un rappel unique à l’âge de 50 ans. Ce nouveau calendrier fait en sorte qu’une personne débutant sa vaccination à l’adolescence ou à l’âge adulte pourrait se voir recommander seulement 3 à 4 doses du vaccin dT au cours de sa vie. Le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) a demandé au Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ) d’évaluer la pertinence de rappels du vaccin dT suite à une primovaccination débutant à l’adolescence ou à l’âge adulte. 

Valeur guide sanitaire pour le manganèse dans l’eau potable

Groupe scientifique sur l'eau

Actuellement, aucune norme relative au manganèse ne figure dans le Règlement sur la qualité de l’eau potable du Québec. Le présent avis fait suite à une demande du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) en lien avec la présence de manganèse dans l’eau potable. Après une révision de la littérature scientifique et la consultation d’experts, le Groupe scientifique sur l’eau de l’Institut national de santé publique du Québec propose une valeur guide sanitaire (VGS) de 60 µ/L à prendre en compte lors de l’établissement d’une concentration maximale de manganèse dans l’eau potable au Québec. Cette VGS se base sur la protection des personnes vulnérables, en particulier les nourrissons alimentés par du lait de préparation commerciale reconstitué avec de l’eau du robinet.

Présence de plomb dans l’eau des écoles et des garderies : importance du risque et pertinence d’une surveillance à chaque point d’utilisation

Équipe scientifique sur le risque toxicologique et radiologique, Groupe scientifique sur l'eau

L’exposition au plomb de la population générale a diminué de façon importante en Amérique du Nord au cours des dernières décennies. Néanmoins, certaines sources d’exposition, comme l’eau potable, requièrent toujours une attention particulière. Si l’exposition liée aux entrées de service en plomb de bâtiments résidentiels est bien démontrée, l’exposition liée aux constituants en plomb de canalisation et de robinetterie de certains bâtiments institutionnels l’est moins.

Puisque les jeunes enfants sont particulièrement susceptibles aux effets délétères du plomb, le présent avis se penche sur le risque potentiel que peut représenter la présence occasionnelle de plomb dans l’eau potable distribuée dans les écoles et les garderies du Québec. Des propositions sont également faites pour appuyer la gestion de ce risque par les instances concernées.

Afin d’évaluer le risque, les auteurs de l’avis ont eu recours à une procédure de simulation des plombémies d’enfants exposés au…

Distribution géographique et saisonnière des espèces de tiques d’importance médicale autres qu’Ixodes scapularis au Québec

Cette étude dresse un portrait de la diversité, de l’abondance et de la distribution spatiotemporelle des différentes espèces de tiques d’importance médicale et permet d’identifier la population à risque d’être piquée par les différentes espèces de tiques présentes au Québec. Au total, 13 espèces de tiques ont été collectées par des activités de surveillance acarologique entre 2007 à 2015. Les efforts québécois de surveillance ont jusqu’à présent focalisé sur l’I. scapularis, l’espèce de tique responsable de la maladie de Lyme. Toutefois, cette étude démontre la présence d’autres espèces de tiques d’importance médicale sur le territoire québécois.

Vaccination contre l’influenza des patients sous traitement avec un inhibiteur de point de contrôle

Comité sur l'immunisation du Québec

Le développement d'anticorps ciblant l'interaction entre le récepteur de mort cellulaire programmé 1 (PD-1) et ses ligands (PD-L1 et 2) produits par les cellules tumorales a mené à des développements significatifs dans le pronostic de patients souffrant de divers types de néoplasies solides. En plus d'augmenter l'immunité liée au cancer, l'inhibition de ces voies de signalisation peut aussi mener à des effets adverses reliés à l'immunité. L'immunité spécifique aux infections virales est aussi accrue par le blocage de la cascade de signalisation de PD-1/PD-L1. En lien avec ce mécanisme, des inquiétudes théoriques existent quant à la possibilité d'augmenter le risque de manifestations cliniques inhabituelles reliées à l'immunité secondaire aux inhibiteurs de point de contrôle (MCIRI) à la suite de la vaccination contre l'influenza de patients sous inhibiteurs de point de contrôle.

Le Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ) a révisé les données probantes existantes à ce jour…

Choix des vaccins à utiliser dans le programme de vaccination contre l’influenza au Québec

Comité sur l'immunisation du Québec

Dans le contexte de l’avis du Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ) sur la révision du Programme d’immunisation contre l’influenza au Québec (PIIQ), le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) a demandé à l’Institut national de santé publique du Québec un avis sur le choix du ou des vaccins à utiliser pour les clientèles ciblées par le PIIQ.

Des avis sur les formulations des vaccins antigrippaux offerts au Canada ont été produits par le CIQ en 2011 (vaccin contenant l’adjuvant MF59 destiné aux personnes âgées de 65 ans et plus), en 2014 (vaccin quadrivalent contre l’influenza [VQI)], et en 2016 (vaccin à haute dose et vaccin vivant atténué). Ce rapport résume les nouvelles données scientifiques devenues disponibles après la publication de ces avis, ainsi que les informations concernant le vaccin avec l’adjuvant MF59 pédiatrique pour lequel le CIQ ne s’était pas prononcé.

Après considérations des nouveaux éléments scientifiques cités tout au long de…

Groupes supplémentaires qui pourraient être visés par une vaccination gratuite contre les virus du papillome humain (VPH)

Comité sur l'immunisation du Québec

À la suite de différentes demandes reçues et pour répondre à la question du MSSS du 24 janvier 2018 qui en découle, à savoir si d’autres groupes devraient être visés par une vaccination gratuite contre les virus du papillome humain (VPH), les données disponibles ont été revues et le présent document a fait l’objet d’une révision par les membres du CIQ à l’automne 2018.

Le Programme québécois gratuit de vaccination contre les VPH est parmi les plus étendus répertoriés.

Depuis le début du programme en 2008, les femmes maintenant âgées de 27 ans et moins ont été admissibles à la vaccination gratuite au Québec.

Plusieurs groupes de personnes, dont ceux considérés les plus à risque de développer des complications associées aux VPH, ont déjà accès à la vaccination gratuite contre les VPH au Québec.

Les personnes ayant déjà eu des condylomes ou une lésion précancéreuse ou cancéreuse du col de l’utérus, de la vulve, du vagin, de l’anus, ou d’autres sites…

Optimiser le dépistage du virus de l’immunodéficience humaine au Québec à l’ère des nouvelles stratégies de prévention

Comité sur les infections transmissibles sexuellement et par le sang L’ONUSIDA croit qu’il est maintenant possible de mettre fin à l’épidémie du sida si trois cibles, connues sous le concept « 90-90-90 », sont atteintes. Il s’agit de faire en sorte que 90 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut, que 90 % des personnes qui se savent infectées soient sous traitement et que 90 % des personnes sous traitement aient une charge virale durablement supprimée. Les données épidémiologiques canadiennes et québécoises sur le VIH suggèrent que les stratégies actuellement en place au Québec ne permettent pas d’atteindre les cibles fixées par l’ONUSIDA. Pour réduire de manière significative les nouvelles infections par le VIH, plusieurs stratégies efficaces sont à mettre en oeuvre, eu égard au contexte québécois, dont l’intensification du dépistage du VIH.

Avis sur la définition de plaie à risque accru pour le tétanos et sur les critères à utiliser pour la prophylaxie antitétanique postexposition (PAPE)

Comité sur l'immunisation du Québec

Le Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ) a reçu une question du Groupe sur l’acte vaccinal (GAV) concernant la définition de plaie à risque accru pour le tétanos. Il était notamment demandé si une plaie chronique (ex. plaie de pression, ulcère des membres inférieurs, ulcère du pied diabétique) était à risque accru de tétanos. Le GAV s’interrogeait aussi sur l’inclusion ou non des piqûres ou morsures d’insectes de même que des chirurgies intestinales dans la définition des plaies à risque accru. Dans l’affirmative, cela impliquerait de considérer une prophylaxie antitétanique postexposition (PAPE) lorsque ces types de plaies sont rencontrées.

La récente recommandation du CIQ d’administrer un rappel unique de vaccin contre le tétanos chez l’adulte (à l’âge de 50 ans) soulève également des questions sur les critères à utiliser pour la PAPE. Notamment, il est important de déterminer si un délai de 5 ou 10 ans, selon la nature de la plaie, doit continuer à être utilisé…