Rapport de surveillance

Écrit faisant état de l’évolution des données de surveillance microbiologique et épidémiologique produit dans le but d’informer aussi bien la population que les intervenants et décideurs de santé publique.

Surveillance des éclosions de maladies d'origine hydrique au Québec - Bilan du 1er janvier 2005 au 31 décembre 2007

Le bilan des éclosions de maladies d'origine hydrique signalées aux directions de santé publique (DSP) du Québec a été effectué périodiquement de 1989 à 2000. Le registre ÉCLOSIONS instauré en 2000 a fait en sorte que le questionnaire utilisé pour recueillir les signalements aux DSP a été abandonné. Par conséquent, aucun bilan provincial des éclosions de maladies d'origine hydrique n'a été produit pour les années 2001 à 2004. En 2008, le questionnaire des signalements aux DSP a été modifié pour s'adapter aux modifications du Règlement sur la qualité de l'eau potable de 2001 et le questionnaire a été déployé sur un site Internet.

Ce rapport fait le bilan des signalements d'éclosions de maladies d'origine hydrique aux DSP pendant la période du 1er janvier 2005 au 31 décembre 2007. Afin de dresser un portrait provincial plus exhaustif, les signalements d'éclosions aux DSP sont complétés par les données du fichier des maladies à déclaration obligatoire (le registre…

Surveillance provinciale des nouveaux cas d'entérocoque résistant à la vancomycine (ERV) : septembre 2007 - août 2008

Surveillance provinciale des infections nosocomiales

Depuis novembre 2003, les éclosions à entérocoque résistant à la vancomycine (ERV) font partie des maladies à déclaration obligatoire (MADO) selon le règlement d'application de la Loi sur la santé publique du Québec. Les établissements de soins aigus ou prolongés sont tenus de déclarer leurs éclosions dans le système MADO. Cependant, si la définition nosologique d'éclosion peut être claire pour une institution qui n'a jamais eu de cas d'ERV nosocomial, elle devient très difficile à appliquer pour les centres hospitaliers où l'ERV est endémique. De plus, les critères utilisés pour définir la fin d'une éclosion et les protocoles de dépistage varient d'un centre hospitalier à l'autre ce qui rend les comparaisons inter-établissements difficiles.

La surveillance de l'émergence de la résistance bactérienne constitue une priorité de santé publique dans le cadre du plan d'action sur la prévention et le contrôle des infections nosocomiales 2006-2009. Dans ce contexte, il est…

Le poids corporel chez les enfants et adolescents du Québec : de 1978 à 2005

Dans le cadre des activités de surveillance de l'état de santé de la population à l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), ce rapport dresse d'une part un portrait récent du statut corporel des Québécois âgés de 2 à 17 ans. D'autre part, il examine l'évolution de la prévalence de l'embonpoint et de l'obésité chez les jeunes de différents groupes d'âge, et dans une moindre mesure, celle de l'insuffisance de poids chez les adolescents, en comparant les prévalences mesurées ou autodéclarées depuis 1978.

Selon les données anthropométriques de 2004, soit les plus récentes mesurées à ce jour pour l'ensemble des enfants et adolescents québécois âgés de 2 à 17 ans, plus d'un jeune sur cinq présente un surplus de poids1. Plus spécifiquement, 15,5 % des enfants et adolescents sont en situation d'embonpoint, 7,1 % souffrent d'obésité et les garçons sont autant affectés que les filles dans ces catégories.

La prévalence de l'insuffisance de poids…

Surveillance provinciale des bactériémies à Staphylococcus aureus : rapport 2007

Surveillance provinciale des infections nosocomiales

Depuis janvier 2006, la surveillance cible uniquement les souches de Staphylococcus aureus isolées des hémocultures. L'origine de l'acquisition des bactériémies à Staphylococcus aureus est documentée de manière à distinguer les bactériémies d'origine nosocomiale de celles d'origine non nosocomiale. De plus, l'information relative à l'identification du foyer primaire d'infection à l'origine des bactériémies nosocomiales est maintenant recueillie et analysée. L'analyse de ces données permet de mieux cibler les activités de surveillance spécifique à ces infections, d'étudier les facteurs de risque associés et de mettre en place des mesures d'intervention pertinentes dont l'impact pourra être mesuré.

Ainsi l'origine de la bactériémie à SARM est basée sur le lieu d'acquisition ou de développement de l'infection clinique, soit nosocomiale ou non nosocomiale, et non sur le lieu d'acquisition potentiel du SARM lui-même. Il n'est donc pas possible de classifier des bactériémies…

Surveillance des bactériémies nosocomiales associées aux accès veineux en hémodialyse : avril 2007-mars 2008

Surveillance provinciale des infections nosocomiales

La surveillance des bactériémies nosocomiales a été identifiée comme une priorité par le Comité sur les infections nosocomiales du Québec (CINQ) et son groupe de surveillance provinciale des infections nosocomiales (SPIN). Dès 1998, lors de son premier projet de surveillance de ces infections sur 3 mois, 13 % (65/502) des bactériémies documentées sont survenues dans un cadre ambulatoire, dont près de la moitié dans des unités de dialyse (28/65).

Après avoir développé le programme de surveillance des bactériémies associées aux cathéters centraux aux soins intensifs (SPIN-BACC 2003-2008), le groupe de SPIN a décidé de mettre en place un programme de surveillance des bactériémies associées aux accès veineux en hémodialyse dans la province de Québec. Lancé à l’occasion de la mise en place du programme de surveillance globale des bactériémies nosocomiales (SPIN-BACTOT) en avril 2007, le présent rapport fait état des résultats de ce programme pour les unités de dialyse…

Les traumatismes chez les enfants et les jeunes québécois âgés de 18 ans et moins : état de situation

Au Québec, durant la période 2000 à 2005, les traumatismes ont été responsables en moyenne chaque année du décès de 207 enfants et jeunes âgés de 18 ans et moins, ce qui en fait la première cause de mortalité chez ceux âgés de 1 à 18 ans, avec 60 % des décès pour ce groupe. Les traumatismes ont également occasionné 7 688 hospitalisations en moyenne chaque année chez les enfants et les jeunes âgés de 18 ans et moins, ce qui en fait la troisième cause d'hospitalisation (11 %) en importance. Chez ceux âgés de 10 à 14 ans et de 15 à 18 ans, ils constituent cependant la première cause d'hospitalisation. La plupart des traumatismes sont d'origine non intentionnelle. Près des deux tiers (65 %) de ces décès, ainsi que neuf hospitalisations sur dix y sont attribuables. Les traumatismes non intentionnels affectent particulièrement les garçons, qui représentent plus des deux tiers des décès (69 %) et des hospitalisations (67 %). Ils touchent aussi durement les jeunes âgés de 15 à 18 ans, qui…

Surveillance des diarrhées associées à Clostridium difficile au Québec : bilan du 19 août 2007 au 16 août 2008

Surveillance provinciale des infections nosocomiales

Au Québec, un programme de surveillance provinciale des diarrhées associées à C. difficile (DACD) a été mis en place en août 2004 par l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), à la demande du ministère de la Santé et des Services sociaux. Les résultats des trois premières années de surveillance montraient qu'après l'augmentation importante de l'incidence des DACD au début 2003 et les fluctuations subséquentes liées à la dissémination de la souche NAP1/027, une diminution significative était observée au niveau provincial, ainsi que dans tous les regroupements régionaux. Cependant, des augmentations localisées continuaient d'être signalées.

Ce rapport présente le portrait de l'évolution de l'épidémiologie des DACD pendant la 4e année de surveillance (soit du 19 août 2007 au 16 août 2008) dans l'ensemble des 94 hôpitaux inclus à ce jour dans le programme de surveillance provinciale.

Programme de surveillance de l'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) au Québec : mise à jour des données au 30 juin 2008

Le programme de surveillance de l'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) au Québec est basé sur la déclaration de l'infection par le Laboratoire de santé publique du Québec (LSPQ) et sur le recueil de renseignements sur la personne infectée auprès du professionnel de santé ayant prescrit le test de dépistage du VIH.

Les activités de collecte des données sont centralisées dans des locaux sécurisés du LSPQ, lequel effectue toutes les analyses de confirmation à l'échelle de la province. Pour tout test confirmé positif au LSPQ, une intervenante de santé publique (ISP) téléphone au professionnel qui l'a prescrit pour obtenir le numéro d'assurance maladie (NAM) si celui-ci n'est pas déjà disponible. Le NAM est encrypté pour avoir un identifiant unique permettant de savoir si le cas a déjà été déclaré ou s'il doit faire l'objet d'une déclaration. Dans ce dernier cas, l'ISP téléphone au professionnel de santé en vue de l'enquête épidémiologique sur le cas.…

La résistance aux antituberculeux au Québec : 2008

Le Laboratoire de santé publique du Québec collige tous les résultats des épreuves de sensibilité auxquelles ont été soumis les isolats de bacilles tuberculeux pendant l'année civile afin de suivre l'évolution de la résistance aux antituberculeux au Québec.

Les tableaux 1 et 2 reflètent notre surveillance de laboratoire des nouvelles souches de Mycobacterium tuberculosis et M. africanum, variété africaine du bacille tuberculeux humain. Ils présentent, pour l’ensemble de la province (1999 à 2008) et selon les 18 régions sociosanitaires (2004 à 2008), le profil annuel de la résistance des souches des nouveaux cas de tuberculose aux antituberculeux majeurs c’est-à-dire isoniazide (INH), rifampicine (RIF), éthambutol (EMB) et pyrazinamide (PZA). Les épreuves de sensibilité, effectuées au cours des premiers six mois de l’année selon la méthode radiométrique du système BACTECMD 460 (BD Diagnostic Systems), sont maintenant réalisées par méthode…

L'activité physique au Québec de 1995 à 2005 : gains pour tous… ou presque

Qu’elle soit associée aux tâches domestiques, au travail, au transport ou aux loisirs, l’activité physique demeure présente dans notre vie de tous les jours. Cependant, les avancées technologiques du XXe siècle ont passablement diminué les exigences physiques liées aux tâches domestiques, au travail et au transport et, pour un pourcentage important de la population, l’activité physique de loisir est devenue l’avenue privilégiée pour le maintien d’un niveau suffisant d’activité physique tout au long de la vie. Étant donné les impacts majeurs de cette dernière sur la santé, il est important d’avoir un portrait de l’évolution des pratiques en la matière.

Les résultats montrent qu’un pourcentage appréciable de la population atteint le niveau hebdomadaire d’activité physique recommandé (42,5 % chez les 12- 17 ans et 38,1 % chez les 18 ans et plus). De plus, d’importants progrès ont été réalisés depuis le milieu des années 90, et cela, pour la vaste majorité des groupes étudiés,…