Mesure des troubles liés à l’usage des substances et comparaison interprovinciale de l’impact sur la santé

Dans un article phare, Steve Kisely proposait l’idée qu’il était possible d’extraire des indicateurs des problèmes de santé avec l’alcool et les drogues depuis les banques jumelées de données administratives de santé telles que celles alimentant le système intégrés de surveillance des maladies chroniques du Québec (SISMACQ) et canadien (Kisely et al., 2012; Blais et al., 2014). Dans la dernière année, c’est une initiative conjointe de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), du réseau québécois de recherche sur le suicide, troubles de l’humeur et troubles associés (dont les substances) et de l’Institut universitaire sur les dépendances (IUD), avec la collaboration de Steve Kisely, des Dr Jutras-Aswad et Dr Larocque qui a permis le développement des indicateurs des substances à partir du SISMACQ. Les résultats de cette initiative seront publiés à l’hiver 2018 par l’INSPQ. Les objectifs de ce projet seront donc de :

  • Démontrer la faisabilité et la validité des codes diagnostics pour la mesure des troubles avec l’alcool et les drogues et leurs conséquences de santé (événements de santé, traumatismes, mortalité), entre quatre provinces canadiennes (Alberta, Nouvelle-Écosse, Ontario et Québec)
  • Si valides comme indicateurs des troubles avec l’alcool et les drogues, et leurs conséquences de santé, examiner, pour chaque province, leur évolution au cours des deux dernières décennies précédant la légalisation de la marijuana et effectuer des comparaisons par province.

Nous proposons ici de vérifier dans quatre provinces canadiennes la validité et la reproductibilité de ces indicateurs québécois et l’impact sur la santé. Si valides, ces indicateurs permettront de comparer l’évolution de ces indicateurs entre les provinces dans les dernières vingt années et éventuellement dans les années suivant la légalisation du cannabis. L’indicateur envisagé pour évaluer l’ampleur des troubles dans la population est la prévalence annuelle. Cet indicateur correspond aux personnes ayant répondu à la définition de cas au cours de l’année.