Complications cardiovasculaires associées à l’utilisation des stéroïdes anabolisants

Auteur(s)
Guillaume Lacombe
M.D., Médecin résident en médecine d’urgence spécialisée, Université Laval

Résumé

Malgré la surveillance accrue qu’exercent certaines organisations de contrôle du dopage, la prise illicite de stéroïdes anabolisants reste fréquente chez les athlètes amateurs et professionnels. Au cours des dernières années, des coroners ont étudié deux cas de décès possiblement liés à l’usage de ces substances. Les victimes, âgées de 21 et de 34 ans, étaient toutes deux de sexe masculin et consommaient des produits dopants. Dans les deux cas, une analyse anatomopathologique du tissu cardiaque a mis en évidence une thrombose coronarienne aiguë. Bien qu’un lien direct de causalité soit impossible à établir entre l’utilisation de stéroïdes anabolisants et le décès de ces personnes, il est possible que ces substances aient contribué à ces événements. En effet, plusieurs études ont démontré un accroissement du risque cardiovasculaire chez les consommateurs de stéroïdes anabolisants à des fins dopantes. Ces études notent, entre autres choses, un risque accru de subir un infarctus du myocarde; de souffrir d’une cardiomyopathie; de développer des troubles de la coagulation, une dyslipidémie, de l’hypertension artérielle et des troubles de la conduction cardiaque; de souffrir d’arythmies et de subir des vasospasmes. En conséquence, les professionnels de la santé traitant des patients qui souffrent de problèmes cardiovasculaires devraient toujours s’interroger sur la prise de produits dopants et adapter leur prise en charge.

Introduction

L’usage de produits dopants ne date pas d’hier. Déjà, dans la Grèce antique, des athlètes utilisaient des extraits de plantes et d’animaux pour améliorer leurs performances physiques [1]. C’est toutefois durant la première moitié du 20siècle que des scientifiques ont su isoler la testostérone et mis en lumière ses propriétés dopantes. Au cours des décennies qui ont suivi, des chercheurs ont synthétisé plusieurs autres stéroïdes dont se sont servis des athlètes professionnels et amateurs [1, 2]. En effet, le recours à ces substances est largement répandu dans certains milieux d’entraînement [3]; une étude parue en 1996 estimait que 83 000 jeunes Canadiens avaient utilisé des stéroïdes anabolisants durant les 12 mois précédents [4].

Quoique la surveillance se soit resserrée au cours des dernières années, les stéroïdes anabolisants restent les principales substances détectées lors des tests antidopage. En 2015, les résultats aux tests de l’Agence mondiale antidopage se révélaient positifs pour ces substances dans 50 % des analyses positives [5].

Malheureusement, la prise illicite de ces produits, généralement effectuée sans supervision médicale, entraîne une panoplie de risques pour la santé physique et mentale des consommateurs [1, 2, 6–8].

Récemment, des coroners québécois ont étudié deux cas de décès où l’exposition concomitante à des stéroïdes anabolisants pourrait avoir contribué à la mort des victimes.

Rapports du coroner

Cas 1

Le premier rapport d’intérêt concerne le décès d’un jeune homme de 21 ans étant adepte de compétitions de musculation [9]. Il commence à s’entraîner en 2012, soit un peu plus d’un an avant son décès. Pour améliorer ses performances, ce jeune homme se procure plusieurs substances, dont certaines par l’intermédiaire de son entraîneur. Ses premières compétitions semblent prometteuses; il gagne la première place de sa catégorie moins d’un an après avoir commencé à s’entraîner.

Toutefois, en avril 2013, le jeune homme ne parvient pas à se classer lors d’une compétition. Après une courte pause, il recommence l’entraînement, mais ne se soucie plus de sa diète. Il prend plus de 30 livres en quelques semaines et développe une dyspnée qu’il associe à son asthme. Malgré les conseils de ses proches et de son entraîneur, il ne consulte pas de médecin.

En mai 2013, une amie le trouve inanimé dans son appartement. Il s’était entraîné quelques heures auparavant, et avait mentionné à cette amie qu’il était nauséeux et qu’il se sentait faible. N’ayant pas eu de nouvelles du jeune homme depuis plusieurs heures, elle s’était présentée chez lui. Malgré les manœuvres de réanimation effectuées par les premiers répondants et le personnel d’Urgence-Santé, son décès est constaté à son arrivée au centre hospitalier.

L’investigation réalisée à la suite du décès du jeune homme a permis de découvrir qu’il avait en sa possession des substances telles que des stéroïdes anabolisants, de la testostérone, de l’insuline et des vitamines.

Une autopsie est ensuite réalisée au centre hospitalier. À première vue, outre une musculature au-dessus de la moyenne, la victime ne présentait pas de traces de violence. L’analyse du tissu pulmonaire à l’examen interne démontrait un épisode bronchospastique aigu et un œdème pulmonaire bilatéral. Des stigmates d’asthme chronique ont aussi été observés. Quant à l’analyse spécifique du tissu cardiaque, elle a été effectuée par un pathologiste spécialisé en cardiopathologie. Cette analyse a montré une thrombose coronarienne aiguë sur un segment coronarien sans athérosclérose. Le dépistage toxicologique s’est pour sa part révélé négatif. Cependant, il est important de préciser que ce type de dépistage ne permet pas d’identifier l’ensemble des substances que le jeune homme pourrait avoir consommées. Enfin, le reste de l’autopsie était sans particularités.

Dans son rapport, le coroner conclut à un décès naturel en lien avec une thrombose coronarienne d’étiologie multifactorielle. Même s’il est impossible de mettre en évidence un lien direct entre la consommation de SA et le décès de la victime, il est probable que cette consommation, combinée à d’autres facteurs de risque, ait pu favoriser un tel événement.

Cas 2

Le deuxième rapport d’intérêt porte pour sa part sur le décès d’un homme de 34 ans adepte de l’entraînement et utilisateur de produits dopants [10]. Il visitait fréquemment un gymnase et bénéficiait des services d’un entraîneur. Selon le rapport du coroner, il se serait injecté des hormones de croissance par le passé. Dans les mois précédant son décès, la victime a consulté un médecin pour des palpitations et des épisodes d’hypotension artérielle.

En août 2015, le jeune homme se présente chez l’un de ses amis pour un barbecue bien arrosé au cours duquel ils consomment de l’alcool. Pendant la nuit, il se réveille à plusieurs reprises pour vomir; il se plaint aussi d’une douleur à l’épaule et au bras. Le matin suivant, la victime est trouvée dans son lit en arrêt cardiorespiratoire. Le patient est en asystolie au moment où se présentent les services ambulanciers, et le décès est constaté sur place, conformément aux protocoles préhospitaliers en vigueur.

L’investigation effectuée à la suite du décès de cet homme a permis de démontrer qu’il consommait plusieurs substances, notamment des stéroïdes anabolisants, des hormones de croissance, du clonazépam et, occasionnellement, de la cocaïne.

Lors de l’examen externe, le pathologiste a constaté d’anciens sites d’injection au poignet gauche, sans aucun signe d’injection récente. L’analyse anatomopathologique du tissu cardiaque a pour sa part pu mettre en évidence une maladie athérosclérotique grave, une thrombose aiguë complète de l’artère interventriculaire antérieure (IVA), deux thromboses coronariennes anciennes ainsi que plusieurs foyers d’infarctus anciens et semi-récents. Quant au dépistage toxicologique, il s’est révélé négatif, sauf pour une alcoolémie de 24 mg/dL. Encore une fois, ces tests n’ont pas permis pas de détecter toutes les substances qui auraient pu être létales pour ce patient.

Le coroner conclut donc à un décès naturel suivant une thrombose coronarienne aiguë.

Discussion

Dans ces deux cas, l’investigation a pu déterminer que les victimes étaient des utilisateurs de stéroïdes anabolisants. Bien qu’un lien direct de causalité soit impossible à établir entre l’utilisation de ces substances et le décès des victimes, plusieurs éléments laissent croire qu’une association est possible, notamment les circonstances des décès, l’histoire collatérale, les résultats de l’autopsie et le jeune âge des victimes.

Les stéroïdes anabolisants sont une classe de produits dopants employés particulièrement en raison de leurs 

propriétés anabolisantes et androgéniques. Ils sont des dérivés synthétiques de la testostérone et ont une affinité plus ou moins grande pour les récepteurs androgéniques. Par ailleurs, leur mécanisme d’action n’est pas complètement connu. Les propriétés androgéniques des stéroïdes anabolisants permettent le développement des caractères sexuels masculins, tandis que leurs propriétés anabolisantes permettent le développement musculaire et l’inhibition de la lyse protéique [1, 2]. Ces substances peuvent être utilisées à des fins thérapeutiques, notamment dans le traitement de certains troubles endocriniens, de l’ostéoporose, de l’anémie ou de certaines néoplasies du sein [2, 11]. Cependant, leur usage à des fins dopantes requiert généralement des doses 5 à 15 fois plus élevées que les doses thérapeutiques usuelles. C’est pourquoi il est difficile d’extrapoler les conséquences associées à leur utilisation comme produit dopant à partir des études thérapeutiques [7].

Les stéroïdes anabolisants sont associés à un éventail d’effets adverses. En effet, plusieurs études ont évalué les complications cardiovasculaires liées à l’utilisation de ces substances. La consommation de stéroïdes anabolisants augmente le risque de subir un infarctus du myocarde et de mourir subitement; de développer une cardiomyopathie, un trouble de la coagulation, de la dyslipidémie, de l’hypertension artérielle et des troubles de la conduction cardiaque; de souffrir d’arythmies et de subir des vasospasmes.

Infarctus du myocarde et mort subite

La littérature médicale actuelle présente plusieurs cas d’infarctus du myocarde et de mort subite chez de jeunes utilisateurs de stéroïdes anabolisants [12-14]. Dans certains cas, les artères coronaires étaient exemptes de plaques athérosclérotiques [13, 14]. Les auteurs des publications traitant de ces cas soupçonnent que la cause des infarctus mentionnés est multifactorielle. Les victimes se sont trouvées aux prises avec une demande accrue en oxygène, causée par une hypertrophie du muscle cardiaque, en plus de présenter un risque accru de vasospasme et un état d’hypercoagulabilité.

Une étude finlandaise parue en 2000 montrait ainsi que le risque de mortalité était 4 fois plus élevé chez les culturistes prenant des stéroïdes anabolisants que chez ceux qui n’en prenaient pas [15]. Malgré le faible nombre de patients (8 décès sur 62 utilisateurs de stéroïdes anabolisants suivis pendant 12 ans), 3 sont décédés des suites d’un infarctus du myocarde. D’ailleurs, une étude plus récente a conclu à des résultats similaires en démontrant la présence d’un risque de morbidité et de mortalité cardiovasculaires deux fois plus élevé chez les consommateurs de stéroïdes anabolisants [16].

Cardiomyopathie

L’utilisation prolongée de stéroïdes anabolisants est associée à un risque plus élevé de cardiomyopathie. Néanmoins, l’impact précis de ces substances sur le muscle cardiaque des athlètes est parfois difficile à interpréter. En effet, quoique plusieurs athlètes puissent développer une hypertrophie ventriculaire gauche, indépendamment de la prise de substances dopantes, certaines données indiquent que les athlètes qui consomment des stéroïdes anabolisants seraient davantage à risque de développer une dysfonction systolique et diastolique [6, 7, 17–21]. Plusieurs hypothèses sont avancées, notamment une toxicité directe des stéroïdes sur les myocytes cardiaques. Cette toxicité directe déclencherait l’apoptose cellulaire qui contribuerait à une fibrose des tissus cardiaques, ce qui causerait une persistance du remodelage myocardique malgré l’arrêt de la consommation des substances en cause [1, 7]. Plus précisément, des études échographiques montrent que la paroi interventriculaire gauche des utilisateurs chroniques de stéroïdes anabolisants s’épaissit et que leur ventricule gauche s’hypertrophie [6, 7, 17, 18, 21]. Malheureusement, ces anomalies peuvent aussi se présenter chez des athlètes qui ne prennent pas de stéroïdes anabolisants [22, 23]. Les résultats échographiques sont donc difficiles à interpréter.

Hypercoagulabilité

Par l’intermédiaire de plusieurs mécanismes d’action, les stéroïdes anabolisants contribuent à l’altération de la coagulation et à l’apparition d’un état prothrombotique. De même, ils stimulent l’érythropoïèse et contribuent à l’agrégation plaquettaire [1, 2 ,6, 7]. Ils ont aussi un effet procoagulant en activant certains facteurs de coagulation. Cet effet serait partiellement contrebalancé par une activation de la fibrinolyse [24]. En fin de compte, les utilisateurs de SA semblent présenter un risque accru de thrombose [1, 2, 6, 7, 25-27].

Dyslipidémie et athérosclérose

Plusieurs études ont démontré que l’utilisation prolongée de stéroïdes anabolisants par de jeunes culturistes masculins était associée à une diminution des HDL de 20 à 70 %, à une augmentation des LDL > 20 % ainsi qu’à une diminution de l’apolipoprotéine A1 [28-32]. Ces anomalies peuvent persister plusieurs mois après l’arrêt de la consommation des stéroïdes anabolisants. Bien que les troubles de la régulation des lipides soient généralement associés à de l’athérosclérose, les données actuelles ne permettent pas de démontrer sans l’ombre d’un doute que l’usage de stéroïdes anabolisants est relié de manière indépendante à une athérosclérose précoce.

Hypertension artérielle

Les données concernant les effets des stéroïdes anabolisants sur la tension artérielle sont contradictoires. Certaines études semblent mettre en évidence une association entre l’utilisation de ces molécules et l’hypertension artérielle [7, 23, 28, 33], d’autres non [31, 34]. Cet état de choses serait possiblement engendré par l’hétérogénéité de ces substances et de leur dosage. Davantage d’études seront nécessaires afin de déterminer s’il existe un lien entre l’utilisation de stéroïdes anabolisants et l’hypertension artérielle.

Autres complications cardiovasculaires

La consommation prolongée de stéroïdes anabolisants est associée à l’apparition de troubles de la conduction cardiaque [7, 35] et d’arythmies [21, 36-39]. Ces troubles sont notamment engendrés par l’apoptose des myocytes, le remodelage myocardique et la fibrose du muscle cardiaque. Par ailleurs, certaines études semblent établir un lien entre l’exposition aux stéroïdes anabolisants et le risque de subir des vasospasmes [2, 7, 26], possiblement par une inhibition de l’oxyde nitrique de l’endothélium vasculaire.

Conclusion

La prise de stéroïdes anabolisants est répandue au sein de certaines communautés d’athlètes amateurs et professionnels. D’ailleurs, au cours des dernières années, le Bureau du coroner du Québec a rapporté au moins deux cas de décès en lien avec l’utilisation de ces produits. De même, la littérature scientifique actuelle montre l’augmentation des risques cardiovasculaires reliés à la prise de stéroïdes anabolisants. Devant cette situation, les professionnels de la santé traitant des patients à risque qui souffrent de problèmes cardiovasculaires devraient toujours soupçonner l’usage concomitant de stéroïdes anabolisants et adapter leur prise en charge.

Toxiquiz

Plusieurs études ont démontré que l’utilisation des stéroïdes anabolisants à des fins dopantes était associée à plusieurs complications cardiovasculaires. À ce propos, pourriez-vous indiquer lequel des énoncé suivants est erroné?

A.  Le remodelage myocardique causé par l’utilisation de stéroïdes anabolisants contribue aux arythmies.

B.  L’utilisation de stéroïdes anabolisants est associée à une érythropoïèse accrue et à une stimulation de la fibrinolyse. En conséquence, les utilisateurs de ces produits ne sont ni plus ni moins à risque de subir une thrombose.

C.  Les athlètes qui n’utilisent pas de stéroïdes anabolisants peuvent aussi développer une hypertrophie ventriculaire.

D.  Les stéroïdes anabolisants n’ont pas tous la même affinité pour les récepteurs androgéniques.

*Vous voulez connaître la réponse? Voir la section Réponses dans le bulletin en version PDF.

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Guillaume Lacombe
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Numéro complet (BIT)

Bulletin d'information toxicologique, Volume 33, Numéro 1, avril 2017