Maryse Guay
Paule Clément, Nathalie Bouganim ; Katia Brisson ; Bahareh Ghaderi ;
Peter Khalil ; Natalia Zakharova Smirnova, Yamina Tahmi ; Aicha Hamid
Contexte :
À la suite de l'instauration du programme de vaccination contre le VPH au Québec à l'automne 2008, la réponse des adolescentes a été meilleure qu'anticipée, en comparaison des résultats obtenus ailleurs au Canada (87 % des adolescentes québécoises de 3e secondaire avaient reçu la 1ère dose vs 50 % en Ontario). Les objectifs sont ici de présenter un modèle permettant d'expliquer les raisons de l'acceptation du vaccin VPH par les adolescentes et de décrire le processus employé pour l'élaborer.
Méthode :
Parallèlement à une revue extensive des écrits, une première ébauche d'un modèle inspiré du Health Belief Model a été préparée. En mars 2009, un questionnaire électronique anonyme autoadministré a été conçu à partir de ce modèle et administré par Internet à des adolescentes volontaires de six écoles de la Montérégie. Après analyse des données le modèle final a été produit.
Résultats :
Au total, 73 adolescentes ont rempli le questionnaire électronique dont 70 étaient vaccinées contre le VPH. Pour la majorité, l'influence du médecin ou de l'infirmière, de la famille, des médias (dont Internet) et des dépliants a été jugée importante pour décider ou non d'accepter le vaccin VPH. Les raisons suivantes ont été invoquées pour accepter le vaccin: peur de développer le cancer du col et peur d'avoir une infection transmissible sexuellement. En prenant la décision de se faire vacciner ou pas, 69 % des adolescentes ont eu l'impression de prendre leur santé en main. Le fait d'avoir déjà eu des relations sexuelles a été une raison de se faire vacciner pour seulement 27 % des filles. Dans le modèle final, les facteurs pertinents du modèle de départ sont intégrés au modèle inspiré de Walsh et McPhee où interagissent les adolescentes et leurs parents directement ou par l'intermédiaire d'un professionnel de la santé. Les facteurs pouvant expliquer le comportement de la vaccination VPH sont regroupés en facteurs prédisposants, facilitants et de renforcement tant chez les adolescentes que chez les parents.
Conclusion :
Le modèle final permet de poursuivre en 2010 par une plus vaste enquête par Internet auprès des adolescentes du Québec.