Les ONG : projets en environnement bâti et mobilité durable

Anne Sophie Dubé, Maude Beausoleil, Céline Gosselin, Ginette Beaulne, Sophie Paquin, Anne Pelletier, Louis Drouin, Lise Gauvin 
 

Contexte :
Il y a aujourd’hui de plus en plus de données démontrant que les déplacements privilégiant l’utilisation de l’automobile au détriment des autres modes de transports (marche, vélo) ont des impacts négatifs sur la santé (i.e. obésité) et sur l’environnement (i.e. pollution de l’air). Ce constat a contribué à multiplier les efforts d’intervention afin de rendre les environnements bâtis favorables à l’utilisation du transport actif. Plusieurs études ont porté sur la mobilisation des professionnels de l’aménagement et de la santé. Cependant, peu d’études ont porté sur la mobilisation des organismes communautaires. L’étude vise à recenser et documenter les projets ONG sur l’île de Montréal, décrire leur distribution dans les quartiers montréalais et examiner la relation entre la présence de projets et les caractéristiques du quartier.

Méthode :
Une recension des projets du 1er janvier 2006 au 1er novembre 2010 sur l’île de Montréal a été effectuée et un répertoire a été constitué. Les organismes promoteurs ont été géoréférencés à l’aide de l’outil Géoclip. Cet outil comporte également une fiche descriptive présentant l’ensemble des renseignements relatifs à chacun des projets. Les informations recueillies ont été complétées à l’aide de documents publics accessibles sur Internet et des rapports d’activités. Les données ont été validées par les organismes promoteurs.

Résultats :
135 organismes promoteurs ont été identifiés et ceux-ci sont porteurs de 183 projets favorables à l’environnement bâti et à la mobilité durable. Les projets sont répertoriés selon les champs d’action suivants: accessibilité aux commerces et services de proximité (n=27); transport actif ou collectif (n=95); sécurisation des déplacements piétons et cyclistes (n=84); sécurité urbaine (n=46); embellissement et verdissement (n=69); protection et mise en valeur des milieux urbains (n=7). La cartographie des projets montre qu’il y a une concentration de projets dans les quartiers plus urbanisés de l’île de Montréal où un plus grand nombre d’individus socialement isolés vivent. Par contre, il n’y a pas d’association entre le nombre de projets et la défavorisation matérielle.

Conclusion :
L’outil créé permet aux gestionnaires et décideurs de visualiser l’ensemble des interventions réalisées sur l’île de Montréal. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour connaître l’impact de ces interventions sur la transformation de l’environnement bâti.