Toute infirmière, technicienne ou bachelière, qui a complété la formation peut exécuter l’ordonnance collective de contraception hormonale si elle exerce dans un milieu où les médecins l’adoptent. Ces infirmières peuvent travailler en établissement (secteur jeunesse, clinique de planning, périnatalité, etc.) ou hors établissement (GMF, clinique réseau, clinique privée).
Le Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec vise une implantation dans toutes les régions du Québec et désire étendre la formation à toutes les étudiantes en sciences infirmières. Cette formation qui s’adresse actuellement aussi aux pharmaciens communautaires devrait idéalement être accessible aux étudiants en pharmacie, en médecine, aux médecins et même aux sages-femmes et aux sexologues. Pour les médecins, la liste de contre-indications qui s’adresse aux infirmières peut être moins restrictive.
L’évolution de notre société fait en sorte que la grande majorité des femmes et des couples sont confrontés, à un moment ou à un autre dans leur vie, à des choix de nature contraceptive et il est important qu’ils aient accès à une information juste et constructive.
Les femmes sont majoritairement en bonne santé et n’ont pas besoin d’attendre une visite médicale souvent trop tardive pour les accompagner dans cette démarche. En effet, on constate que 80% des femmes qui consultent pour une IVG ont eu un échec contraceptif et près d’une IVG sur trois est une IVG répétée. On observe aussi que plus de 40% des femmes qui cessent «la pilule» n’en parlent pas à leur médecin et 68% d’entre elles adoptent des méthodes moins efficaces alors que 19% n’utilisent plus aucune méthode. Au Québec, on effectue près de 30 000 IVG par année, le 2e taux le plus élevé au Canada.
Les femmes ont donc besoin d’être bien renseignées et de recevoir des services adéquats de la part de personnes compétentes et empathiques, ce qui répond aux objectifs de la formation.