Cancer colorectal

Survie relative et portrait des soins et services reçus par les hommes et femmes du Québec avec un cancer colorectal déclaré en 1998 et en 2003

Cette étude sur la survie et les soins des personnes avec un cancer colorectal déclaré au Québec, en 1998 et en 2003, montre que :

  • Dix ans après le diagnostic, 52 % des cas déclarés en 1998 ont guéri de leur cancer colorectal. La proportion sera équivalente pour les cas de 2003.
  • Après 5 ans de suivi, parmi ceux dont le cancer fut diagnostiqué en 2003 :
    • Les patients âgés de 15 à 49 ans, 50 à 74 ans et 75 à 99 ans avaient une survie au cancer colorectal de 64 %, 59 % et 53 %, respectivement;
    • Les hommes et les femmes avaient une survie au cancer colorectal respective de 54 % et 61 %
    • Les patients avec un cancer localisé au côlon et au rectum avaient tous une survie oscillant autour de 57 %; le pronostic plus favorable des cancers localisés au côlon, par rapport au rectum, devenant apparent après ajustement pour le stade (59 % et 55 %).
  • Le dépistage op…

Indicateurs pour l'évaluation du Programme québécois de dépistage du cancer colorectal

L'Institut national de santé publique du Québec a reçu le mandat d'élaborer un document synthèse sur les indicateurs pour l'évaluation du Programme québécois de dépistage du cancer colorectal (PQDCCR). Les indicateurs développés se classent en sept grandes catégories : 1) la participation, 2) les performances du test immunochimique de recherche de sang occulte dans les selles (RSOSi), 3) la coloscopie de suivi, 4) la détection des lésions colorectales, 5) la VPP du test de RSOSi, 6) la sensibilité et 7) la spécificité.

Un canevas a été créé pour chacun des indicateurs afin d'y inclure toutes les informations clés permettant une compréhension adéquate. Ce canevas inclut sept sections : contexte, définition et calcul, cibles recensées, sous-groupes à analyser, autres analyses, sources de données et limites dans l'interprétation.

Les indicateurs ont été développés en se référant aux méthodes de calcul élaborées pour d'autres…

L'incidence du cancer colorectal selon le sexe et le site anatomique

Alors que l’incidence du cancer colorectal (CCR) augmente dans les pays émergents, au Québec, comme dans les autres nations industrialisées, l’incidence de ce cancer déjà très élevés au début des années 80 s’est stabilisée. Des changements dans l’exposition des populations aux facteurs agissant tôt dans la pathogénèse du CCR (tabac, sédentarité, obésité, alcool, viande rouge, insuffisance de fibres alimentaires); des changements dans l’exposition à des facteurs chimiopréventifs agissant tard dans la pathogénèse, principalement les antiinflammatoires non-stéroïdiens; ou encore, l’accès au dépistage et à l’excision de lésions précancéreuses constituent les principaux facteurs pouvant modifier les tendances à long terme de l’incidence, standardisée pour l’âge, du CCR. La pathogénèse du CCR est cependant complexe et il est maintenant reconnu que ces facteurs puissent agir différemment chez les hommes et les femmes et d’une section à l’autre du gros intestin.

Au Québec, entre 198…

Incidence du cancer colorectal plus faible au Québec pour les secteurs urbains de résidence les mieux nantis

Comme la plupart des nations occidentales, le Québec affiche un taux élevé de cancer colorectal (CCR). Durant la période de 2004-2006, l’incidence du CCR était de 64,5 cas par 100 000 chez les hommes et 42,4 cas par 100 000 chez les femmes. Lorsque l’on considère les hommes et les femmes ensemble, le CCR est le cancer le plus fréquent après le cancer du poumon. Les variations internationales dans l’incidence du CCR, l’augmentation brusque de l’incidence du CCR dans les pays émergents et le fait que les immigrants acquièrent rapidement le niveau de risque de CCR du pays hôte démontrent l’importance que joue l’environnement dans le développement de ce cancer. Au sein d’une nation, le niveau socio-économique peut servir d’Indicateur de l’environnement immédiat de vie. Plusieurs études ont démontré une association entre le niveau socioéconomique du secteur de résidence et les habitudes de vie de ses résidents.

Au Québec, environ 77 % des cas de CCR surviennent chez des individus…

Pertinence et faisabilité d'un programme de dépistage du cancer colorectal au Québec

Les études comparatives randomisées ont démontré que le dépistage peut réduire la mortalité due au cancer colorectal. Toutefois, en raison des difficultés d'implantation observées dans différents pays, les bénéfices escomptés pourraient ne pas être obtenus. Le comité recommande donc que les conditions suivantes soient satisfaites préalablement à la mise en oeuvre d'un programme provincial :

  • Que l'accessibilité à des examens de coloscopie soit régie par la mise en place de normes cliniques, de qualité et de performance, qui seront appliquées à toutes les clientèles dans tous les services offrant cet examen au Québec.
  • Que les personnes à haut risque de cancer colorectal, principalement déterminées par une histoire familiale de cancer colorectal, en soient informées et qu'elles aient accès à un dépistage correspondant à leur risque spécifique.
  • Qu'un projet démontrant la faisabilité d'un programme destiné aux personnes à risque moyen soit réalisé…

Revue systématique des essais cliniques randomisés évaluant l'efficacité du dépistage du cancer colorectal

Le dépistage du cancer colorectal par recherche de sang occulte dans les selles

Deux essais cliniques majeurs
Deux études cliniques randomisées évaluant l'efficacité populationnelle d'un éventuel programme se démarquent par leur qualité méthodologique élevée et par le choix d'algorithmes cliniques potentiellement généralisables au système de soins. Ces essais ont été réalisés au Royaume-Uni et au Danemark. Ils sont basés sur la recherche de sang occulte dans les selles (RSOS) non réhydratées, effectuée tous les deux ans, chez les personnes de 50 à 74 ans. Entre 60 et 67 % des personnes invitées ont complété au moins un cycle de dépistage.

Deux autres études (Minnesota-États-Unis et Suède) ont utilisé un test de RSOS réhydraté, moins spécifique, qui entraîne la réalisation de coloscopies chez un nombre de personnes de cinq à sept fois plus élevé. Dans l'étude du Minnesota, les participants ne sont pas directement issus de la popul…

Revue systématique des programmes de dépistage du cancer colorectal de la population à risque moyen

Quatre pays ont débuté l’implantation de programmes populationnels de dépistage du cancer colorectal (Angleterre, Australie, Finlande et France). Deux pays (Suède et Norvège) se sont clairement positionnés en défaveur d’un programme. La Nouvelle- Zélande et les Pays-Bas préconisent une attitude prudente basée sur une succession d’étapes.

La majorité des programmes utilisent la recherche de sang occulte dans les selles (RSOS) au gaïac non réhydratée. La RSOS immunochimique est utilisée dans le programme australien. L’Italie utilise la RSOS immunochimique et, dans trois régions, la sigmoïdoscopie. La RSOS au gaïac est la seule procédure de dépistage qui a permis de démontrer une réduction de mortalité par cancer colorectal dans le cadre d’études cliniques randomisées. L’utilisation de la RSOS permet l’automatisation du traitement des tests en laboratoire et occasionne une positivité plus élevée dont on ne sait pas encore si elle se traduira par une plus grande…

Évolution de l'incidence et de la mortalité du cancer colorectal au Québec : une comparaison avec le Canada hors Québec et les pays industrialisés

Cause de 2 400 décès estimés au Québec en 2008, le cancer colorectal s’impose parmi les priorités de la lutte contre le cancer. Le cancer colorectal est le deuxième cancer le plus mortel au Québec, après celui du poumon, loin devant celui du sein (1 350 décès) et de la prostate (870 décès). Un chiffre en grande partie attribuable à une faible survie relative (60 % à 5 ans) comparativement au cancer du sein (86 %) et de la prostate (92 %).

L’excès de mortalité par cancer colorectal au Québec par rapport au reste du Canada est en voie de se résorber. La mortalité par cancer colorectal diminue plus rapidement au Québec que dans l’ensemble du reste du Canada, et ce, depuis 1992 chez les femmes et 1998 chez les hommes. Chez les femmes, après le pic de mortalité de 26 décès par 100 000 personnes-années atteint en 1986, le taux est passé à 19 décès par 100 000 personnes-années en 2004. Chez les hommes, le pic a été atteint en 1985 avec 37 décès par 100 000 personnes-années. En 2004…

Attitudes envers le dépistage du cancer colorectal : le point de vue de la population québécoise

Une forte proportion de la population cible québécoise déclare avoir l’intention de participer au dépistage du cancer colorectal. Les intentions de se soumettre au dépistage du cancer colorectal par chacune des trois options disponibles (le test de recherche de sang dans les selles (RSOS), la sigmoïdoscopie ou la coloscopie), ont été comparées. Le test de RSOS, lorsqu’il est recommandé par le médecin, représente l’option à laquelle le plus de répondants adhèrent (88 %) alors que la coloscopie, recommandée dans le cadre d’un programme de santé publique, obtient le plus faible pourcentage d’intention (59 %). Cependant, 90 % des répondants accepteraient de se soumettre à une coloscopie à la suite d’une RSOS positive. Lorsque l’on interroge les répondants sur l’examen initial de dépistage qu’ils favoriseraient, 60 % choisiraient la RSOS, 22 % la coloscopie, 13 % la sigmoïdoscopie et 5 % n’auraient pas de préférence.

La crainte des complications est le facteur le plus fortement r…