Soutien à l’analyse des risques à la santé associés à la présence de PFAS dans l’eau potable de La Baie
- Depuis 2022, des concentrations variables de substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) totales ont été mesurées dans l’eau potable du réseau de distribution de La Baie, un arrondissement de la ville de Saguenay, atteignant des niveaux élevés dans deux des quatre puits municipaux ainsi que pour deux échantillons d’eau distribuée par aqueduc.
- Les PFAS majoritairement retrouvées dans l’eau testée sont le PFBA, de PFHxA et de PFPeA.
- Considérant que l’apport de chaque puits à l’eau potable dans le système de distribution varie selon l’intensité et le lieu de la demande des usagers, les données disponibles ne permettent pas de caractériser l’exposition réelle de la population.
- Malgré cette limite et par prudence, une concentration maximale de 205 nanogrammes par litre de PFAS totales, mesurée à La Baie, a été appliquée à l’outil d’aide à la décision Logigramme PFAS de l’Institut national de santé publique du Québec. Cette concentration dépasse les critères du logigramme applicables à l’exposition chronique de 30 nanogrammes par litre et sous-chronique de 100 nanogrammes par litre.
- Un tel dépassement représente une surexposition potentielle. En effet, c’est une exposition par l’eau potable nettement plus élevée qu'attendue lorsque comparée à l’exposition totale de la population aux PFAS en général. Pour le PFBA, le PFBS, le PFHxA et le PFPeA, c'est même la principale source d’exposition.
- Cette surexposition combinée aux incertitudes spécifiques applicables au cas étudié soutiennent les efforts de réduction par l’eau potable de l’exposition orientés vers une perspective d’amélioration continue.
- Entre temps, il apparaît hautement improbable que des effets néfastes à la santé découlent de cette surexposition aux PFAS retrouvées à La Baie selon les données actuelles. En effet, même s’il y a dépassement des balises applicables pour l’exposition aux PFAS totales, les expositions potentielles aux PFAS spécifiques retrouvées à La Baie sont nettement inférieures à leurs valeurs toxicologiques de référence.
