L'accès au suivi et au traitement pour les personnes atteintes de l'hépatite C au Québec : document synthèse

Au Québec, près de 2000 cas d’hépatite C sont diagnostiqués chaque année et la population des utilisateurs de drogues par injection est la plus touchée par cette infection. Les personnes infectées par le virus de l’hépatite C ne ressentent généralement pas les effets à court terme, mais bon nombre d’entre elles deviennent des porteurs chroniques et peuvent continuer de transmettre l’infection. De plus, un certain nombre de ces porteurs chroniques développeront des complications au cours des décennies suivant la primo infection. Depuis quelques années, il existe un traitement pour les personnes séropositives au virus de l’hépatite C (VHC). Le traitement comporte des effets secondaires importants nécessitant une prise en charge des individus à traiter pour en assurer l’efficacité. Dans les conditions actuelles, il semble que le système de santé ne permette pas de répondre adéquatement à la demande des personnes infectées dont le nombre s’accroît chaque année. D’une part, les clientèles à traiter présentent souvent des situations complexes de santé parfois difficilement compatibles avec les exigences du traitement et d’autre part, le personnel médical n’est généralement pas en mesure de répondre à l’ensemble des besoins de ces personnes. Afin de mieux connaître les besoins de la clientèle à traiter ainsi que la situation de l’offre de services en VHC, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) a demandé à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) de réaliser une étude en vue de fournir des pistes d’actions pour la mise en place des services aux personnes atteintes du VHC au Québec.

L’intégration des services constitue une solution réaliste et souhaitée par les acteurs sur le terrain pour soutenir la prise en charge des personnes atteintes du VHC. Cependant, intégration n’est pas synonyme d’uniformisation et, à cet égard, il sera opportun de définir dans les grandes lignes les conditions à respecter pour maintenir les standards de qualité souhaités par les acteurs, tout en leur laissant l’espace nécessaire pour qu’ils puissent y inscrire leurs pratiques. Les gestionnaires doivent être en mesure de justifier le regroupement ou le développement des services et l’allocation des ressources; les médecins ont à mettre au point les formules optimales de suivi et de traitement en tenant compte des nécessaires contributions des partenaires, qu’ils soient du réseau communautaire ou de celui de la santé; les intervenants sur le terrain doivent connaître les attentes du réseau à leur égard et les personnes atteintes doivent être informées des possibilités de traitement et avoir accès aux services. Ce sont là des conditions qui militent en faveur d’une participation active du MSSS pour le développement d’un réseau intégré de pratique en VHC. Même si le traitement du VHC est complexe en raison de la population très marginalisée touchée par l’infection et des effets secondaires liés à la médication, des études ont montré qu’il est possible d’envisager le traitement des personnes séropositives au VHC en créant des lieux de prise en charge de ces patients.

Type de publication
ISBN (électronique)
978-2-550-52899-9
ISBN (imprimé)
978-2-550-52897-5
Notice Santécom
Date de publication