Infection transmissible sexuellement et par le sang

Surveillance des souches de Neisseria gonorrhoeae résistantes aux antibiotiques dans la province de Québec, rapport 2009

Le nombre d'infections à Neisseria gonorrhoeae, comme celui de certaines autres infections sexuellement transmissibles, augmente depuis quelques années. Le contrôle des gonococcies constitue une priorité en santé publique, puisqu'elles sont une cause importante de maladies inflammatoires pelviennes dont les conséquences potentielles sont l'infertilité et les grossesses ectopiques.

La surveillance de laboratoire des infections à N. gonorrhoeae permet de suivre l'évolution des cas confirmés, l'utilisation des nouvelles méthodes diagnostiques et la résistance aux antibiotiques. Instauré en 1988 par le Laboratoire de santé publique du Québec, le programme de surveillance des gonococcies repose sur le réseau des laboratoires hospitaliers du Québec. Les objectifs du programme sont d'étudier les tendances évolutives du diagnostic des gonococcies confirmées en laboratoire d'une part et la sensibilité des souches aux antibiotiques d'autre part.

En 2006,…

Prévention par la vaccination des maladies attribuables aux virus du papillome humain au Québec : devis d'évaluation

Le Comité sur l'immunisation du Québec (CIQ) a formulé en octobre 2007 des recommandations pour l'implantation d'un programme de vaccination contre les virus du papillome humain (VPH) au Québec. Le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec (MSSS) a annoncé, le 11 avril 2008, qu'un programme de vaccination contre les VPH débuterait dès septembre 2008. Le programme vise les filles de 4e année du primaire, un rattrapage en 3secondaire pour les cinq premières années ainsi qu'une offre de services pour les filles de 4e et 5e secondaire, fréquentant l'école ou non, au cours de la première année. Un tel programme a le réel potentiel de réduire l'incidence du cancer du col utérin et celle d'autres maladies attribuables aux VPH. Il s'agit d'un programme complexe qui a des implications financières importantes, des impacts majeurs sur les activités de dépistage du cancer du col utérin et où persisten…

Comité scientifique ad hoc pour la production de l’avis

Analyse des cas déclarés d'infection génitale à Chlamydia trachomatis, d'infection gonococcique et de syphilis au Québec par année civile : 1993-2008 (et projections 2009)

Nous évaluons dans le présent rapport l'ampleur du problème des infections génitales à Chlamydia trachomatis, des infections gonococciques et des syphilis au Québec. L'analyse de la distribution des cas aide à orienter les interventions et à planifier les ressources pour lutter contre le problème.

Nous nous adressons ici aux responsables régionaux de la lutte contre les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS), particulièrement à ceux qui oeuvrent en santé publique. Nous espérons aussi être utiles à leurs partenaires communautaires et institutionnels.

Au Québec, 17 020 cas d'infection génitale à Chlamydia trachomatis, d'infection gonococcique et de syphilis infectieuse ont été déclarés en 2008.

Les cas de granulome inguinal et de chancre mou sont restés très rares. Le nombre de cas déclarés de lymphogranulomatose vénérienne (LGV) a atteint 22 cas en 2005 et 47 cas en 2006 pour ensuite diminuer à 9…

Programme de surveillance de l'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) au Québec : mise à jour des données au 30 juin 2009

Le programme de surveillance de l'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) au Québec est basé sur la déclaration de l'infection par le Laboratoire de santé publique du Québec (LSPQ) et sur le recueil de renseignements épidémiologiques sur la personne infectée auprès du professionnel de santé ayant prescrit le test de dépistage du VIH.

Les activités de collecte des données sont centralisées dans des locaux sécurisés du LSPQ, lequel effectue toutes les analyses de confirmation à l'échelle de la province. Pour tout test confirmé positif au LSPQ, une intervenante de santé publique (ISP) téléphone au professionnel qui l'a prescrit pour obtenir le numéro d'assurance maladie (NAM) si celui-ci n'est pas déjà disponible. Le NAM est encrypté pour avoir un identifiant unique permettant de savoir si le cas a déjà été déclaré ou s'il doit faire l'objet d'une déclaration. Dans ce dernier cas, l'ISP contacte le professionnel de santé pour procéder à l'enquête épidémiologi…

Étude de la prévalence de la plombémie chez les donneurs de sang au Québec : 2006-2007

Revue sommaire des connaissances sur le plomb
Le plomb est un métal largement répandu dans l'environnement. Dans la population générale, les principales sources d'exposition au plomb proviennent de l'air ambiant, des aliments, de l'eau potable, du sol et des poussières. Selon les études, on estime que les enfants absorbent de 30 à 50 % du plomb ingéré comparativement à 10 % chez un adulte. La plus grande fraction du plomb dans le sang, soit plus de 90 %, est contenue à l'intérieur des globules rouges. Le plomb dans le plasma migre vers le tissu osseux et les tissus mous tels que le cerveau, les reins et le foie. La demi-vie du plomb dans le tissu osseux varie de 20 à 25 ans. Les atteintes du système nerveux, plus particulièrement les problèmes de développement neuropsychomoteur chez l'enfant, sont de loin les effets à la santé les plus préoccupants associés à l'exposition au plomb. Les résultats des méta-analyses portant sur les études épidém…

Rapport du sous-comité Épreuves de détection de la syphilis

Le sous-comité Épreuves de détection de la syphilis est un groupe de travail relevant du Comité sur les infections transmissibles sexuellement et par le sang (CITSS) de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). Il s'agit d'un sous-comité ad hoc qui sera dissout une fois son mandat complété.

Le mandat du sous-comité Épreuves de détection de la syphilis consiste à formuler des recommandations concernant les épreuves de détection de la syphilis.

Les objectifs du sous-comité Épreuves de détection de la syphilis sont les suivants :

  • produire une revue de littérature sur les outils de diagnostic de la syphilis incluant les différentes épreuves sérologiques, les tests rapides et les épreuves de détection de la syphilis sur le liquide céphalorachidien (LCR);
  • faire l'inventaire des épreuves de détection utilisées par les laboratoires de biologie médicale du Québec et connaître leur intérêt à introduire une épreuve EIA;
  • éva…

Surveillance des maladies infectieuses chez les utilisateurs de drogue par injection – Épidémiologie du VIH de 1995 à 2008 – Épidémiologie du VHC de 2003 à 2008

Au 30 juin 2008, 19 911 questionnaires avaient été administrés à 11 240 individus (tableau 1).

Les trois quarts sont des hommes (8 256/10 931). L'âge moyen chez les hommes est de 34 ans. L'âge moyen des femmes est de 29 ans (tableau 1).

Les UDI recrutés sont moyennement scolarisés, un sur deux (1 926/3 942) n'ayant pas terminé son cours secondaire (tableau 3; données 2003-2008).

La cocaïne est la drogue dont l'injection est la plus répandue (86 % des 3 953 répondants en avaient fait usage); le dilaudid suit avec 35 %. On retrouve ensuite l'héroïne (blanche ou beige/brune) avec 28 % (tableau 5; données 2003-2008). La cocaïne est aussi la drogue la plus souvent injectée par 65 % (2 551/3 932) des participants; les drogues opiacées non prescrites suivent avec 28 % (1 098/3 932) (tableau 10; données 2003-2008).

L'usag…

Rapport du sous-comité Épreuves de détection de la syphilis : faits saillants

Depuis 2000, la recrudescence de la syphilis au Québec a entraîné une augmentation du dépistage et du nombre de cas rapportés, surtout dans la région de Montréal. Pour faire face à la demande croissante d'analyses, certains laboratoires de biologie médicale ont introduit une épreuve immunoenzymatique (EIA) dans leur algorithme de détection de la syphilis. Cette situation a soulevé la préoccupation des omnipraticiens et des microbiologistes-infectiologues quant à l'interprétation des résultats de dépistage, de diagnostic et de confirmation de la syphilis.

En réponse à cette préoccupation, le Comité sur les infections transmissibles sexuellement et par le sang (CITSS) de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) a créé le sous-comité Épreuves de détection de la syphilis. Ce sous-comité ad hoc avait pour mandat de formuler des recommandations afin d'optimiser le diagnostic de la syphilis au Québec.

Afin de remplir son mandat, le sous-comité a d'abord effec…

Statistiques sur les services relatifs aux programmes de prévention du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) et des hépatites B et C auprès des personnes utilisatrices de drogues par injection au Québec : avril 2007 à mars 2008

Les centres d'accès au matériel d'injection (CAMI), mis en place au Québec à la fin des années 1980, sont des lieux où les personnes utilisatrices de drogues par injection (UDI) peuvent se rendre pour obtenir du matériel d'injection stérile (seringues stériles, contenants de chauffage/dissolution et filtres (Stéricup), ampoules d'eau et tampons). Ils peuvent aussi y remettre leurs seringues usagées et obtenir des conseils de prévention ainsi que d'autres services psychosociaux. Ce sont des organismes communautaires spécialisés dans la prévention des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) auprès des UDI ou avec des clientèles et des vocations multiples, des établissements du réseau de la santé et des services sociaux ainsi que des pharmacies.

Les statistiques compilées par les responsables des CAMI permettent d'établir un portrait des interventions réalisées sur une période de 12 mois et de suivre l'évolution de la situation au fil des ans grâce à d…

Avis sur la pertinence des services d'injection supervisée : analyse critique de la littérature

Envisagés depuis plusieurs années, les services d'injection supervisée (SIS) ont été formellement inscrits au Programme national de santé publique du Québec (PNSP) en 2008. Bien que plusieurs autres objectifs soient visés par la mise en place de cette mesure, elle s'ajoute plus spécifiquement à celles proposées pour lutter contre les épidémies de VIH et de VHC chez les personnes faisant usage de drogues par injection (UDI). Certaines questions ayant été soulevées entourant les résultats des études portant sur les effets des SIS, l'INSPQ a pris l'initiative de procéder à une analyse critique des recherches effectuées. Le groupe de travail a bénéficié de la collaboration de membres du Service de lutte aux infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS), des directions de santé publique de Montréal et de la Capitale-Nationale. Le document a aussi été soumis à des experts externes dont la liste apparaît à la page des auteurs.

Objectifs de l'avis

L'avis a p…