Bulletin d'information toxicologique : mars 2010

Volume 26, Numéro 1

Interprétation des niveaux de contamination par les médicaments dangereux (mise à jour 2010)

Dans le cadre de la publication du guide de prévention de l’ASSTSAS auquel nous avons été associés, nous avons, dans le numéro Automne 2006 de ce bulletin, publié un article sur l’interprétation des niveaux de contamination par les médicaments dangereux. Compte tenu du nombre important d’articles publiés depuis ce premier état des lieux et de l’intérêt croissant pour la surveillance environnementale, biologique et médicale, nous présentons une mise à jour de ces données au 31 janvier 2010.

La taurine et les boissons énergisantes

Depuis plusieurs années, on consomme la taurine en tant que suppléments alimentaires pour ses nombreux effets bénéfiques sur le corps humain. Cet acide aminé fait également partie de la gamme des composés actifs généralement retrouvés dans les boissons énergisantes. La quantité de taurine retrouvée dans les suppléments va principalement de 300 à 1000 mg alors qu’une cannette de boisson énergisante peut en contenir de 25 à 4000 mg. À ce jour, aucune étude sur les boissons énergisantes n’a étudié les effets spécifiques de la taurine isolément.

Les drogues de rue dites légales

L’alcool, la caféine et la nicotine (tabac) sont des substances légales bien que certains les considèrent comme des drogues. Par ailleurs, certaines drogues sont malheureusement promues comme « légales », et, à tort, jugées « plus sûres » telles que le cannabis, les amphétamines ou la MDMA (ecstasy) et par conséquent utilisées comme alternatives aux drogues illégales. Ces drogues de rue dites « légales » sont généralement des drogues non contrôlées ou des herbes offertes en vente libre ou sur Internet. Il peut même s’agir de produits mentionnant qu’ils ne sont pas conçus pour la consommation humaine (ex. : encens, engrais), probablement dans le but premier de contourner certaines lois. Cet article présente une brève revue des principales drogues de rue dites « légales » pouvant être retrouvées sur le marché québécois. Cependant, avec l’avènement du commerce sur Internet, plusieurs autres produits pourront causer des symptômes de toxicité.