Maladies transmises par les moustiques

moustique

Les maladies infectieuses transmises par les moustiques sont causées par des « arbovirus », mot qui provient d’une contraction des termes anglais Arthropod-borne virus, référant à l’ensemble des virus ayant pour vecteur les arthropodes, dont font partie les moustiques.

Virus du Nil occidental

Au Québec, tout comme ailleurs en Amérique du Nord, le virus du Nil occidental (VNO) demeure le principal virus transmis aux humains par les moustiques. Il a été détecté pour la première fois en Amérique du Nord en 1999, dans l’état de New York. La surveillance du VNO au Québec a débuté en 2000  et les premiers cas d’infection humaine acquis dans la province ont été déclarés en 2002, quelques semaines après la détection du virus chez les oiseaux et les moustiques. Depuis 2003, le ministère de la Santé et des Services sociaux procède à l’intégration des données issues de la surveillance humaine, animale et entomologique, vers une plateforme centralisée, pour faciliter la saisie et l’analyse des données.

Autres arbovirus présents au Québec

D’autres arbovirus causant des infections humaines ont été répertoriés au Québec. Il s’agit des virus du sérogroupe Californien, les virus du Jamestown Canyon et du Snowshoe Hare sont parmi les plus fréquemment observés. Les virus de l’encéphalite équine de l’Est et de la Cache Valley ont été détectés chez des animaux, mais aucun cas d’infection humaine n’a été rapporté au Québec à ce jour.

Arbovirus exotiques

Les virus Zika, Chikungunya et de la Dengue sont des arbovirus considérés « exotiques » puisqu’ils sont transmis par des moustiques ne circulant pas au Québec. Ce sont des virus qui ont pris une grande place dans les médias suite à l’émergence du Zika au Brésil en 2015, et du Chikungunya dans les Caraïbes en 2013.

À ce jour, tous les cas d’infection humaine associés aux arbovirus exotiques recensés au Québec ont été acquis à l’extérieur du pays, à l’exception d’un cas de transmission materno-fœtale du virus Zika.

Pour en savoir plus, consultez les avis scientifiques suivants :

Surveillance des arbovirus au Québec

La surveillance des arbovirus permet de suivre leur épidémiologie afin d’informer le public et les professionnels de la santé sur les risques et de soutenir les autorités de santé publique dans leur gestion des risques.

Le programme de surveillance des arbovirus intègre 3 types de surveillance.

1. Surveillance humaine

La surveillance humaine se base sur la déclaration obligatoire aux autorités de santé publique des infections humaines associées aux arbovirus qui sont rapportées :

  • par un médecin ou par un laboratoire;
  • par Héma-Québec lors de dépistage chez les donneurs de sang.

2. Surveillance animale

La surveillance animale passive s’effectue sur l’ensemble du territoire québécois.

3. Surveillance entomologique (moustiques)

La surveillance entomologique active s’effectue dans certaines régions socio-sanitaires. De 2016 à 2017, le Québec surveille également l’introduction mécanique (i.e. causée par les mouvements humains) des moustiques Aedes albopictus et Aedes aegypti à la frontière avec les États-Unis puisqu’ils agissent comme des vecteurs de certains arbovirus, notamment des virus Zika et Chikungunya. Les principaux ports d’entrée terrestres des voyageurs sont privilégiés.

Consultez les Résultats annuels de surveillance intégrée du VNO et des autres arbovirus.

Pour plus d'information

Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS)