Interventions environnementales favorables à l’adoption de saines habitudes alimentaires chez les personnes de 50 ans et plus vivant dans la communauté

L’adoption de saines habitudes alimentaires est une partie intégrante de la prévention des troubles cognitifs. Cependant, plus de 80 % des personnes âgées de 50 ans et plus sont en dessous des recommandations en matière de consommation de fruits et légumes. Cette synthèse rapide des connaissances vise à identifier les interventions environnementales associées à l’adoption de saines habitudes alimentaires chez les personnes âgées de 50 ans et plus vivant dans la communauté. Ce document s’adresse d’abord à ces quatre directions de santé publique (Centres intégrés de santé et de services sociaux [CISSS] de l’Abitibi-Témiscamingue, du Bas-Saint-Laurent et de la Montérégie, et du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux [CIUSSS] de la Mauricie–Centre-du-Québec) et à leurs partenaires régionaux ou locaux impliqués. Des professionnels du réseau de santé publique, de l’enseignement et de la recherche peuvent aussi y trouver des informations d’intérêt concernant l’intervention de promotion en santé cognitive.

L’analyse de six études a permis de dégager les constats suivants :

  • Réduire le coût des aliments, améliorer à la fois l’offre et l’accès physique aux aliments et améliorer l’accès (en facilitant l’accès physique) aux aliments sont les trois types d’objectifs d’interventions recensées;
  • Bonifier l’offre alimentaire dans un site de repas collectif (ex. : centre communautaire) ne semble pas améliorer la consommation d’aliments sains (ex. : fruits et légumes) chez les personnes âgées;
  • Livrer des repas à faible coût à domicile semble favoriser l’adoption de saines habitudes alimentaires chez les personnes âgées de 70 ans et plus;
  • Améliorer l’accès physique aux aliments par le biais d’un site de collecte de boîtes de repas ne semble pas améliorer les habitudes alimentaires chez les personnes âgées.

Certains constats généraux sont aussi ressortis :

  • Les interventions environnementales alimentaires qui touchent la population générale pourraient être bénéfiques pour les personnes âgées de 50 à 69 ans;
  • Concernant les personnes âgées de 70 ans et plus, des interventions adaptées comme la popote roulante pourraient être une solution envisageable pour améliorer les habitudes alimentaires. Des études rigoureuses doivent être réalisées pour documenter l’impact des interventions environnementales sur la saine alimentation chez les aînés.

Cette synthèse rapide invite à poursuivre le développement d’études environnementales auprès des personnes âgées de 50 ans et plus dans le but d’améliorer les habitudes alimentaires et la prévention des troubles cognitifs.

Auteur(-trice)s
ISBN (électronique)
978-2-550-96328-8
Notice Santécom
Date de publication