Cancer

Pertinence et faisabilité d'un programme de dépistage du cancer colorectal au Québec

Les études comparatives randomisées ont démontré que le dépistage peut réduire la mortalité due au cancer colorectal. Toutefois, en raison des difficultés d'implantation observées dans différents pays, les bénéfices escomptés pourraient ne pas être obtenus. Le comité recommande donc que les conditions suivantes soient satisfaites préalablement à la mise en oeuvre d'un programme provincial :

  • Que l'accessibilité à des examens de coloscopie soit régie par la mise en place de normes cliniques, de qualité et de performance, qui seront appliquées à toutes les clientèles dans tous les services offrant cet examen au Québec.
  • Que les personnes à haut risque de cancer colorectal, principalement déterminées par une histoire familiale de cancer colorectal, en soient informées et qu'elles aient accès à un dépistage correspondant à leur risque spécifique.
  • Qu'un projet démontrant la faisabilité d'un programme destiné aux personnes à risque moyen soit réalisé…

Revue systématique des essais cliniques randomisés évaluant l'efficacité du dépistage du cancer colorectal

Le dépistage du cancer colorectal par recherche de sang occulte dans les selles

Deux essais cliniques majeurs
Deux études cliniques randomisées évaluant l'efficacité populationnelle d'un éventuel programme se démarquent par leur qualité méthodologique élevée et par le choix d'algorithmes cliniques potentiellement généralisables au système de soins. Ces essais ont été réalisés au Royaume-Uni et au Danemark. Ils sont basés sur la recherche de sang occulte dans les selles (RSOS) non réhydratées, effectuée tous les deux ans, chez les personnes de 50 à 74 ans. Entre 60 et 67 % des personnes invitées ont complété au moins un cycle de dépistage.

Deux autres études (Minnesota-États-Unis et Suède) ont utilisé un test de RSOS réhydraté, moins spécifique, qui entraîne la réalisation de coloscopies chez un nombre de personnes de cinq à sept fois plus élevé. Dans l'étude du Minnesota, les participants ne sont pas directement issus de la popul…

Revue systématique des programmes de dépistage du cancer colorectal de la population à risque moyen

Quatre pays ont débuté l’implantation de programmes populationnels de dépistage du cancer colorectal (Angleterre, Australie, Finlande et France). Deux pays (Suède et Norvège) se sont clairement positionnés en défaveur d’un programme. La Nouvelle- Zélande et les Pays-Bas préconisent une attitude prudente basée sur une succession d’étapes.

La majorité des programmes utilisent la recherche de sang occulte dans les selles (RSOS) au gaïac non réhydratée. La RSOS immunochimique est utilisée dans le programme australien. L’Italie utilise la RSOS immunochimique et, dans trois régions, la sigmoïdoscopie. La RSOS au gaïac est la seule procédure de dépistage qui a permis de démontrer une réduction de mortalité par cancer colorectal dans le cadre d’études cliniques randomisées. L’utilisation de la RSOS permet l’automatisation du traitement des tests en laboratoire et occasionne une positivité plus élevée dont on ne sait pas encore si elle se traduira par une plus grande…

Évolution de l'incidence et de la mortalité du cancer colorectal au Québec : une comparaison avec le Canada hors Québec et les pays industrialisés

Cause de 2 400 décès estimés au Québec en 2008, le cancer colorectal s’impose parmi les priorités de la lutte contre le cancer. Le cancer colorectal est le deuxième cancer le plus mortel au Québec, après celui du poumon, loin devant celui du sein (1 350 décès) et de la prostate (870 décès). Un chiffre en grande partie attribuable à une faible survie relative (60 % à 5 ans) comparativement au cancer du sein (86 %) et de la prostate (92 %).

L’excès de mortalité par cancer colorectal au Québec par rapport au reste du Canada est en voie de se résorber. La mortalité par cancer colorectal diminue plus rapidement au Québec que dans l’ensemble du reste du Canada, et ce, depuis 1992 chez les femmes et 1998 chez les hommes. Chez les femmes, après le pic de mortalité de 26 décès par 100 000 personnes-années atteint en 1986, le taux est passé à 19 décès par 100 000 personnes-années en 2004. Chez les hommes, le pic a été atteint en 1985 avec 37 décès par 100 000 personnes-années. En 2004…

Attitudes envers le dépistage du cancer colorectal : le point de vue de la population québécoise

Une forte proportion de la population cible québécoise déclare avoir l’intention de participer au dépistage du cancer colorectal. Les intentions de se soumettre au dépistage du cancer colorectal par chacune des trois options disponibles (le test de recherche de sang dans les selles (RSOS), la sigmoïdoscopie ou la coloscopie), ont été comparées. Le test de RSOS, lorsqu’il est recommandé par le médecin, représente l’option à laquelle le plus de répondants adhèrent (88 %) alors que la coloscopie, recommandée dans le cadre d’un programme de santé publique, obtient le plus faible pourcentage d’intention (59 %). Cependant, 90 % des répondants accepteraient de se soumettre à une coloscopie à la suite d’une RSOS positive. Lorsque l’on interroge les répondants sur l’examen initial de dépistage qu’ils favoriseraient, 60 % choisiraient la RSOS, 22 % la coloscopie, 13 % la sigmoïdoscopie et 5 % n’auraient pas de préférence.

La crainte des complications est le facteur le plus fortement r…

Avis sur l'optimisation du dépistage du cancer du col utérin au Québec

En 2007, le Comité sur l'immunisation du Québec (CIQ) recommandait la mise en place d'un programme d'immunisation contre les virus du papillome humain (VPH) dont l'objectif principal était de réduire l'incidence du cancer du col utérin. Dans son avis, le CIQ faisait ressortir l'importance de mesurer l'impact de ce programme et la nécessaire complémentarité qui devrait exister avec les activités de dépistage de ce cancer. Cependant, il n'était pas dans son mandat d'émettre des recommandations précises à l'égard du dépistage.

Le présent avis s'inscrit en continuité avec l'avis du CIQ. Il a comme objectif de préciser la pertinence du dépistage du cancer du col utérin maintenant que la vaccination est à nos portes, de documenter les lacunes actuelles du dépistage, et surtout, d'identifier les conditions, stratégies et moyens permettant de maximiser l'efficacité et l'efficience du dépistage au Québec.

L'analyse des lacunes actuelles du dépistage a été basée sur le modèle…

Soins palliatifs de fin de vie au Québec : définition et mesure d'indicateurs - Partie 2 : population pédiatrique (moins de 20 ans)

En 2003, la Direction de la lutte contre le cancer du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec (MSSS) a mandaté l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) pour définir et mesurer des indicateurs qui permettent de suivre la dispensation des soins palliatifs de fin de vie chez les adultes et les enfants du Québec, à partir des grands fichiers populationnels. Les résultats concernant la population adulte ont été publiés en 2006 et le présent rapport décrit les résultats du volet pédiatrique de ce mandat (population de moins de 20 ans).

Les huit indicateurs retenus sont fortement inspirés de ceux que l'on retrouve dans le rapport portant sur la population adulte et concernent principalement le dernier mois de vie. Les indicateurs ciblent les lieux de décès, l'utilisation de l'urgence, les actes interventionnistes ainsi que les séjours hospitaliers en fin de vie. Les données relatives aux causes de décès et aux caractéristiques sociodémographiques ont…

Évolution de la mortalité par cancer du sein depuis l'implantation du Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS)

L'Institut national de santé publique du Québec a reçu de la Direction générale de la santé publique du ministère de la Santé et des Services sociaux le mandat d'étudier l'évolution de la mortalité par cancer du sein suite au démarrage, en 1998, du Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS).

En raison des forces et des limites spécifiques aux méthodes disponibles pour estimer l'effet d'un programme de dépistage sur la mortalité, une pluralité d'approches a été utilisée. Les tendances à long terme de l'incidence et de la mortalité par cancer du sein ont été étudiées. La mortalité par cancer du sein avant et après le début du programme a été comparée. La mortalité par cancer du sein observée et attendue parmi les participantes au PQDCS a été estimée en utilisant les données des 1 054 620 femmes qui, de 1998 à 2003, sont devenues admissibles au PQDCS. Ces méthodes ont permis d'obtenir deux estimés de réduction de mortalité par cancer du sein possiblement associé…

Équipe d'évaluation du PQDCS

Évaluation du rapport de confirmation diagnostique du Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS)

L'un des aspects de la performance du Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS) concerne l'investigation des femmes suite à une mammographie de dépistage anormale. L'objectif de cette étude est de comparer les données issues du rapport de confirmation diagnostique du système d'information du PQDCS (SI-PQDCS) avec les bases de données utilisées par l'équipe d'évaluation du PQDCS (RAMQ, MedÉcho, rapport de pathologie et rapport du clinicien). Plus spécifiquement, cette étude porte sur l'évaluation du pourcentage de rapports de confirmation diagnostique inclus au système d'information du PQDCS (SI-PQDCS) ainsi que sur la concordance de la conclusion diagnostique, des actes et des délais d'investigation pour les femmes ayant eu une mammographie de dépistage anormale. Cette comparaison permettra de documenter les avantages et désavantages de ces bases de données, de vérifier la validité du rapport de confirmation diagnostique ainsi que d'identifier des mesures à prendre…

Équipe d'évaluation du PQDCS

Avis scientifique sur la méthode de dépistage pathologique « Genotyping PathFinder TG »

Le présent avis est rédigé afin de répondre à la demande que le docteur Henri Prud’Homme, coordonnateur de l’équipe Santé et environnement à la Direction régionale de santé publique de la Capitale-Nationale adressait, le 27 novembre 2006, au docteur Marc Dionne, directeur scientifique de la Direction des risques biologiques, environnementaux et occupationnels de l’Institut national de santé publique du Québec. Il requiert le support conseil de l’Institut pour l’assister à la préparation d’un avis demandé par le maire de la municipalité de Shannon, monsieur Clive Kiley, relativement à une méthode de dépistage visant à identifier des cas de cancer qui seraient causés par une exposition environnementale au trichloroéthylène (TCE).

Depuis quelques années, on a découvert que la nappe phréatique d’où provenait une bonne partie de l’eau potable consommée par les résidants de la municipalité de Shannon est contaminée par le TCE. La population de Shannon craint que cette contaminatio…