Surveillance

Relation entre la défavorisation et l'incidence de l'hypertension artérielle chez les individus de 20 ans et plus au Québec en 2006-2007

La mortalité pour causes cardiovasculaires est en diminution au Québec ainsi qu’au Canada depuis plusieurs années. Ce déclin est notamment associé à une amélioration dans le traitement des maladies cardiovasculaires. Par contre, celles-ci comptent toujours parmi les premières causes de décès en importance au Québec et au Canada. Aussi, si l’on observe une baisse au niveau de la mortalité par maladies cardiovasculaires, la prévalence de cette condition est quant à elle en augmentation au pays. De plus, plusieurs facteurs de risque majeurs et modifiables des maladies cardiovasculaires sont également en augmentation, soit le diabète, l’obésité et l’hypertension. Ainsi, le déclin actuellement observé au niveau de la mortalité par maladies cardiovasculaires pourrait éventuellement atteindre un plateau, voire s’inverser si ces facteurs de risque continuent d’augmenter.

En Ontario, la prévalence de l’hypertension a connu une augmentation supérieure à celle attendue, soit de 60 % en…

Programme de surveillance de l'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) au Québec : mise à jour des données au 30 juin 2009

Le programme de surveillance de l'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) au Québec est basé sur la déclaration de l'infection par le Laboratoire de santé publique du Québec (LSPQ) et sur le recueil de renseignements épidémiologiques sur la personne infectée auprès du professionnel de santé ayant prescrit le test de dépistage du VIH.

Les activités de collecte des données sont centralisées dans des locaux sécurisés du LSPQ, lequel effectue toutes les analyses de confirmation à l'échelle de la province. Pour tout test confirmé positif au LSPQ, une intervenante de santé publique (ISP) téléphone au professionnel qui l'a prescrit pour obtenir le numéro d'assurance maladie (NAM) si celui-ci n'est pas déjà disponible. Le NAM est encrypté pour avoir un identifiant unique permettant de savoir si le cas a déjà été déclaré ou s'il doit faire l'objet d'une déclaration. Dans ce dernier cas, l'ISP contacte le professionnel de santé pour procéder à l'enquête épidémiologi…

Surveillance des diarrhées associées à Clostridium difficile au Québec : bilan du 17 août 2008 au 15 août 2009

La surveillance provinciale des diarrhées associées à Clostridium difficile (DACD) se poursuit maintenant pour la 6e année. Pendant la 4e année de surveillance, les taux d'incidence des DACD au niveau provincial ont atteint le niveau le plus bas jamais observé depuis le début du programme en août 2004. Plus de la moitié des hôpitaux présentaient une incidence plus basse que celle observée pendant les années antérieures. Cependant, une hétérogénéité importante entre les hôpitaux et des augmentations localisées de l'incidence des DACD continuaient d'être observées.

Ce rapport présente le portrait de l'évolution de l'épidémiologie des DACD pendant la 5e année de surveillance (soit du 17 août 2008 au 15 août 2009) dans l'ensemble des 95 hôpitaux participant au programme de surveillance provinciale.

Surveillance provinciale des infections nosocomiales

Projet de Plan ministériel de surveillance multithématique

Le présent projet de plan de surveillance — le Plan ministériel de surveillance multithématique (PMSM) — s’inscrit dans l’actualisation des responsabilités confiées au directeur national de santé publique dans le cadre de la fonction de surveillance de l’état de santé de la population et de ses déterminants. Celui-ci est notamment responsable, en conformité avec l’article 36 de la Loi sur la santé publique, de le soumettre au Comité d’éthique de santé publique (CESP) et d’assurer le respect des règles qui concernent la confidentialité et la protection des renseignements personnels.

Le présent document présente l’avis du Comité d’éthique de santé publique sur le projet de Plan ministériel. L’avis comporte quatre grandes parties. D’entrée de jeu, le Comité présente l’objet de son examen, le PMSM, en le situant par rapport à un autre grand plan de surveillance soit le Plan commun de surveillance et en exposant sa plus-value et ses particularités. Le Comité explique ensuite sa p…

Comité d'éthique de santé publique

La mortalité par suicide au Québec : tendances et données récentes - 1981 à 2008

En 2008, selon les données provisoires, 1 103 décès par suicide ont été enregistrés au Québec, parmi lesquels 842 hommes et 260 femmes1. Ce nombre équivaut à un taux ajusté de 14,2 décès par 100 000 personnes. Bien que provisoire, le nombre de décès par suicide pour l’année 2008 est inférieur à ce qui a été observé en 1999, alors qu’un sommet de 1 620 décès par suicide avaient été enregistrés. Au cours des 10 dernières années (1999-2008), le taux ajusté de suicide a diminué en moyenne de près de 4 % par année.

Pour les hommes, le taux ajusté de mortalité par suicide était de 22,1 décès par 100 000 personnes en 2008. Entre 1999 et 2008, le taux des hommes a diminué en moyenne de 4 % par année. Pour les femmes, le taux pour l’année 2008 se situait à 6,6 décès par 100 000 personnes, en baisse de 2 % en moyenne par année depuis la fin des années 1990.

Entre 1999 et 2008, une baisse significative est constatée pour chacun des groupes d’âge examinés chez les hommes, bien q…

Surveillance des maladies infectieuses chez les utilisateurs de drogue par injection – Épidémiologie du VIH de 1995 à 2008 – Épidémiologie du VHC de 2003 à 2008

Au 30 juin 2008, 19 911 questionnaires avaient été administrés à 11 240 individus (tableau 1).

Les trois quarts sont des hommes (8 256/10 931). L'âge moyen chez les hommes est de 34 ans. L'âge moyen des femmes est de 29 ans (tableau 1).

Les UDI recrutés sont moyennement scolarisés, un sur deux (1 926/3 942) n'ayant pas terminé son cours secondaire (tableau 3; données 2003-2008).

La cocaïne est la drogue dont l'injection est la plus répandue (86 % des 3 953 répondants en avaient fait usage); le dilaudid suit avec 35 %. On retrouve ensuite l'héroïne (blanche ou beige/brune) avec 28 % (tableau 5; données 2003-2008). La cocaïne est aussi la drogue la plus souvent injectée par 65 % (2 551/3 932) des participants; les drogues opiacées non prescrites suivent avec 28 % (1 098/3 932) (tableau 10; données 2003-2008).

L'usag…

Bilan des cas d'influenza A(H1N1) au Québec du 25 avril au 27 novembre 2009

  • Les données du présent bilan sont en date du 27 novembre et le virus circule toujours de façon importante bien que le pic de la seconde vague de grippe A(H1N1) soit maintenant dernière nous.
  • Les taux d'incidence des cas confirmés de grippe A(H1N1) sont plus élevés que lors de la première vague et ils ont augmenté dans tous les groupes d'âge.
  • Depuis le 30 août, 10 106 nouveaux cas ont été confirmés par laboratoire.
  • Toutes les régions ont vu leurs taux augmenter significativement, mais les régions qui ont été plus affectées lors de la première vague le sont moins fortement actuellement.
  • Les taux d'hospitalisation pour grippe ont augmenté significativement pour tout le Québec pour tous les groupes d'âge, mais plus particulièrement pour les jeunes de moins de 5 ans et les plus de 50 ans.
  • Le nombre d'hospitalisations avec séjour aux soins intensifs a triplé lors de cette seconde période en cours au Qué…

Statistiques sur les services relatifs aux programmes de prévention du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) et des hépatites B et C auprès des personnes utilisatrices de drogues par injection au Québec : avril 2007 à mars 2008

Les centres d'accès au matériel d'injection (CAMI), mis en place au Québec à la fin des années 1980, sont des lieux où les personnes utilisatrices de drogues par injection (UDI) peuvent se rendre pour obtenir du matériel d'injection stérile (seringues stériles, contenants de chauffage/dissolution et filtres (Stéricup), ampoules d'eau et tampons). Ils peuvent aussi y remettre leurs seringues usagées et obtenir des conseils de prévention ainsi que d'autres services psychosociaux. Ce sont des organismes communautaires spécialisés dans la prévention des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) auprès des UDI ou avec des clientèles et des vocations multiples, des établissements du réseau de la santé et des services sociaux ainsi que des pharmacies.

Les statistiques compilées par les responsables des CAMI permettent d'établir un portrait des interventions réalisées sur une période de 12 mois et de suivre l'évolution de la situation au fil des ans grâce à d…

Amendement au Plan commun de surveillance

Adopté en 2005, le Plan commun de surveillance ou PCS (de l’état de santé de la population et de ses déterminants) fut le premier plan de surveillance à être élaboré dans le sillon de l’adoption de la Loi sur la santé publique2. Un projet d’envergure inégalée : près de 250 objets de surveillance mesurés par plus de 500 indicateurs (à l’aide d’environ 70 sources de données), le tout devant permettre d’établir un portrait de santé de la population et d’en suivre l’évolution; l’information produite servant ultimement à éclairer les décisions tant des décideurs/intervenants que de la population.

Au moment de l’élaboration du PCS, certains renseignements nécessaires à l’exercice de la fonction n’avaient pu être identifiés en raison d’une méconnaissance à l’égard du contenu de leur source de données. Ces sources de données avaient, par conséquent, été affectées d’un statut opérationnel « à consolider » ou « à élaborer » (devis projet d’amendement du PCS [ci-après appelé Devis], p.…

Comité d'éthique de santé publique

Programme de surveillance de l'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) au Québec : cas cumulatifs 2002-2008

Le programme de surveillance de l'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) au Québec est basé sur la déclaration de l'infection par le Laboratoire de santé publique du Québec (LSPQ) et sur le recueil de renseignements sur la personne infectée auprès du professionnel de la santé qui a prescrit le test de dépistage confirmé positif. Les activités de collecte des données sont centralisées dans des locaux sécurisés du LSPQ. Celui-ci effectue toutes les analyses de confirmation à l'échelle de la province.

Pour tout test confirmé positif, une intervenante de santé publique (ISP) téléphone au professionnel qui l'a prescrit en vue de l'enquête épidémiologique sur le cas, si ce dernier n'a jamais été déclaré au programme de surveillance.

Le LSPQ a confirmé la positivité au VIH de 0,61 % sur 287 643 spécimens prélevés en 2008 et analysés par les laboratoires hospitaliers qui font partie du Programme québécois de diagnostic de l'infection par le…