La violence envers les athlètes dans un contexte sportif

Sylvie Parent, Kristine Fortier
Université Laval

Messages clés

  • La violence envers les athlètes dans un contexte sportif peut être perpétrée par une personne en position d’autorité, des pairs athlètes, des spectateurs, des parents ou un membre de l’équipe médicale. Elle peut également être auto-infligée par l’athlète lui-même.
  • La violence peut survenir dans les vestiaires ou dans les douches, au domicile de l’entraîneur, à l’occasion des entraînements, des compétitions ou des voyages à l’extérieur.
  • Les manifestations de violence interpersonnelle en contexte sportif sont multiples. On constate notamment des sévices physiques ou psychologiques, de la violence sexuelle, de l’intimidation, de l’exploitation, de la discrimination ou de la négligence.
  • L’ampleur du phénomène de la violence en contexte sportif est très peu documentée. Au Canada et au Québec, il n’existe aucun portrait global des diverses formes de violence pouvant être vécues par les athlètes.
  • La normalisation et la tolérance de la violence en contexte sportif par les acteurs du système, par les médias et par la population en général est le facteur socioculturel qui ressort le plus dans les études, et ce, pour l’ensemble des formes de violence.
  • La prévention de la violence envers les athlètes en contexte sportif passe inévitablement par l’amélioration des connaissances sur l’ampleur, les facteurs de risque, les conséquences de la violence en contexte sportif, mais également par l’évaluation des interventions préventives développées, afin de mettre en place les mesures les plus efficaces possible.
  • Au Québec, bien qu’il existe des mécanismes ainsi que des leviers pour agir afin de mieux protéger les jeunes athlètes, ces moyens sont encore peu utilisés et les interventions ne sont pas intégrées. Pour arriver à prévenir la violence en contexte sportif, les efforts des différentes instances concernées (responsables du sport, protection de l’enfance, éducation, santé publique, population générale) doivent être davantage concertés, et doivent cibler des changements à la fois chez les personnes et dans les environnements.