Test VPH et test cytologique

Comparaison des stratégies de dépistage du cancer du col utérin

Au cours de l’été, l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) a publié un document intitulé « Comparaison des stratégies de dépistage du cancer du col de l’utérus avec le test de détection des virus du papillome humain (test VPH) ou la cytologie gynécologique (test Pap) ». Cet état de connaissances permet de mieux comprendre les forces et les limites de ces tests dans le dépistage du cancer du col de l’utérus.

En 2011, l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) a publié ses Lignes directrices sur le dépistage du cancer du col utérin au Québec. Ces recommandations établissent les paramètres de dépistage appuyés par les meilleures données scientifiques disponibles à ce moment. On recommande entre autres de procéder au dépistage du cancer du col utérin à l’aide d’un test cytologique pour toutes les femmes actives sexuellement ou qui l’ont été dans le passé, à partir de l’âge de 21 ans, et ce, à chaque 2 ou 3 ans. Le test de VPH est utilisé lorsque le résultat du test cytologique est équivoque.

De plus, un programme de vaccination contre les VPH chez les jeunes de 4e année du primaire a été mis en place en 2008. Visant d’abord les filles, le programme s’étend au garçon du même âge depuis 2016.

À la suite de cette implantation du programme de vaccination ainsi que du constat des différences à travers le monde en terme de dépistage du cancer du col utérin et des tests utilisés, l’INESSS a été mandaté pour comparer la validité, l’efficacité et la sécurité du test VPH à celle de la cytologie gynécologique.

Parmi les résultats rapportés par cet exercice1, on note entre autres :

  • Le test VPH est plus sensible, mais moins spécifique que le test cytologique.
  • Les données sur les populations vaccinées ne permettent pas pour le moment de déterminer l’effet de la vaccination sur la sensibilité et la spécificité des tests de dépistage.
  • La stratégie populationnelle de triage permettrait de réduire le taux d’orientation inutile vers la colposcopie et d’offrir un suivi adéquat à la personne.
  • Les risques associés à un nombre accru de colposcopie pourraient être réduits avec une observance des recommandations de l’âge et de l’intervalle du dépistage et avec l’arrivée d’une population vaccinée contre les VPH à l’âge du dépistage. Ce qui pourrait également optimiser l’utilisation du test VPH.

L’INESSS recommande de faire une révision régulière des stratégies de dépistage au fur et à mesure que nous pourrons observer l’effet populationnel de la vaccination contre les VPH.

Consultez le document de l'INESSS pour en savoir plus.

 

(1) Comparaison des stratégies de dépistage du cancer du col de l'utérus avec le test de détection des virus du papillome humain (test VPH) ou la cytologie gynécologique (test Pap), INESSS, juin 2017. https://www.inesss.qc.ca/nc/publications/publications/publication/comparaison-des-strategies-de-depistage-du-cancer-du-col-de-luterus-avec-le-test-de-detection-d.html

 
Rédigé par
Geneviève Boily - Espace ITSS
Date de publication : 22 août 2017